Volker : Les élections russes seront un tournant dans la politique russe concernant le Donbass
Cette déclaration a été faite lors d'un déjeuner au centre de réflexion sur la politique publique du Centre d'intérêt national à Washington le 26 février, rapporte Ukrinform :
"Ce que nous avons proposé, c'est qu'une force de maintien de la paix mandatée par l'ONU entre et remplace les forces russes et les entités séparatistes et crée un espace sécurisé pour une période durant laquelle des élections locales pourraient avoir lieu, où une amnistie et un statut spécial pourraient être accordés", a déclaré le diplomate américain.
À la fin de ce processus et conformément aux accords de Minsk, le territoire serait rendu à Ukraine, a ajouté M. Volker, tout en soulignant qu’il n’y avait eu jusqu’ici que peu de résultats tangibles.
"Cela fait environ sept mois que nous sommes là et je dois dire que je suis très satisfait du positionnement, mais pas satisfait des résultats, car il n'y en a pas".
Volker a d’ailleurs refusé de parler de conflit gelé, les combats n’ayant pas cessé. Selon lui, le problème fondamental réside dansle scepticisme de Moscou à l'égard de Washington et de ses intentions, en particulier en ce qui concerne les sanctions. Cependant, l'Administration Trump espère offrir à la Russie un allègement de celles-ci dans le cadre spécifique des accords de Minsk.
La difficulté est que la Russie ne peut avoir de gain clair et significatif dans les propositions actuelles si elle choisit de se retirer : seules certaines des sanctions seraient levées alors que l'Ukraine continuerait à dériver vers l'Occident. Cette situation entraîne pour les Etats-Unis et les partenaires de l’Ukraine une incertitude quant à l’approche qu’aura Vladimir Poutine sur ces questions après les élections présidentielles russes.
Ce qui semble plus probable, c’est l’absence d’action jusqu’à celles-ci selon le diplomate américain.
Interrogé sur la possibilité d'une escalade russe totale, Volker a déclaré qu'il ne croyait pas que le Kremlin ait la capacité militaire de lancer une invasion conventionnelle à grande échelle en Ukraine :
"La perspective d'une augmentation du conflit est tout simplement trop coûteuse pour la Russie, même si vous parlez de guerre asymétrique, je ne le conçois tout simplement pas. L'Ukraine est un pays beaucoup plus résilient qu'on ne s'y attendait".