Porochenko veut convaincre le FMI de la nécessité d'une taxe sur les sorties de capitaux
Il a fait cette déclaration lors d'une réunion gouvernementale élargie sur la décentralisation et le développement régional à Vinnytsia ce jeudi, a rapporté un correspondant d'Ukrinform :
"A ma demande, nous discutons maintenant avec le Fonds monétaire international, [à propos] de la justification de l'introduction d'une taxe sur les sorties de capitaux. Nous parlerons de justification financière, les risques de perte de ressources, la compensation dans la planification budgétaire", a déclaré le Président, ajoutant que l'introduction de cette taxe simplifierait grandement la comptabilisation des entrepreneurs, puisque la taxe serait prélevée uniquement sur le capital de sortie.
"J'insiste sur le fait que nous pourrons convaincre nos partenaires que si cela fonctionne efficacement dans de nombreux pays, en commençant par l'Estonie et en finissant par la Géorgie, cela fonctionnera également en Ukraine, ce qui augmentera considérablement l'attractivité des investissements de notre Etat et dans chaque région", a précisé Porochenko.
Le Fonds monétaire international avait recommandé plus tôt que le projet de loi remplaçant l'impôt sur le revenu par l'impôt sur le capital de sortie ne soit pas soumis à la Verkhovna Rada (le Parlement ukrainien). Le secrétaire-adjoint de l'administration présidentielle, Dmytro Shymkiv, a déclaré que le FMI était actuellement en train d’étudier le projet de loi.
Au début du mois de décembre 2017, le chef de l’Etat avait annoncé son intention de soumettre au Parlement un projet de loi sur l'impôt portant sur le capital de sortie, se fondant sur les expériences fructueuses dans de nombreux pays.
L'impôt sur le capital de sortie suppose que les entreprises n'ont pas besoin de payer 20% du bénéfice à l'État, comme c’est le cas avec la loi actuelle, mais qu’elles peuvent investir cet argent dans le développement de leurs entreprises. Pour les investisseurs étrangers, l'innovation suggère que le taux d'imposition sera fixé à 15%, alors que la charge fiscale des entreprises peut désormais atteindre 25%.