Naftogaz réagit à la déclaration de Merkel sur le Nord Stream 2, et prépare de nouvelles poursuites contre Gazprom
Naftogaz réagit à la déclaration de Merkel sur le Nord Stream 2, et prépare de nouvelles poursuites contre Gazprom
"Bonnes nouvelles de Berlin : Angela Merkel a pour la première fois reconnu publiquement la présence d'une composante politique dans le projet Nord Stream 2. La chancelière a souligné la nécessité de préserver du transit via le territoire ukrainien", a déclaré le service de presse de Naftogaz sur Facebook.
La société gazière ukrainienne espère que "la nouvelle position de l'Allemagne aidera les ministres des autres Etats membres de l'UE à prendre une décision sur les amendements proposés à la directive sur le gaz, déjà adoptés par la Commission européenne et le Parlement européen" :
"Même ses partisans traditionnels cessent d'appeler le Nord Stream 2 une affaire purement commerciale: l'essence même est dévoilée: [le Nord Stream 2 est] l'arme géopolitique du Kremlin dirigée contre l'Europe", insiste Naftogaz.
Comme indiqué, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec le président ukrainien Petro Poroshenko que l'Ukraine ne devrait pas perdre son statut de transit en raison de la mise en œuvre du projet Nord Stream 2 et que le gaz à destination de l’Europe devrait partiellement continuer à transiter via son territoire.
"Nous en avons parlé et nous avons tenu compte de l'opinion du Président ukrainien sur cette question. Nous avons également discuté du Nord Stream 2 avec le président de la Russie et nous avons exprimé notre préoccupation pour l'Ukraine. Bien évidemment, une partie du gaz devrait encore être fourni via le territoire ukrainien ", a déclaré Merkel.
Dans le même temps, Naftogaz prépare de nouvelles poursuites à l’encontre du géant gazier russe Gazprom afin de recouvrer les dommages causés par son non-respect des sentences arbitrales internationales.
Le directeur commercial de Naftogaz, Yuriy Vitrenko, a fait cette déclaration lors d'une réunion avec le commissaire européen à la concurrence, Margrethe Vestager, à Bruxelles, a déclaré le service de presse de l'entreprise ukrainienne à Ukrinform :
"Vitrenko a également informé [Vestager] des actions de Gazprom à la suite de l'annonce de la décision finale qui imposait à Gazprom de verser 2,6 milliards de dollars à Naftogaz en dommages et à reprendre l'approvisionnement en gaz à des conditions révisées. Compte tenu de la position de la partie russe, Naftogaz est obligée d'entamer une procédure formelle d'exécution en Europe et prépare une nouvelle demande pour recouvrer les dommages subis en raison du non-respect des sentences par Gazprom ", peut-on lire dans le communiqué.