Saakachivili en Ukraine : les premières réactions
L’arrivée en force de Saakachivili en Ukraine a provoqué une vive réaction dans la société, mais aussi chez des politiciens qui se sont empressés de faire des commentaires.
Arsen Avakov, ministre de l’Intérieur de l’Ukraine, a affirmé qu’il s’agissait d’un « crime lourd». « La Police nationale a ouvert une enquête préliminaire en vertu de l’article 332 «Une percée illégale de la frontière ukrainienne ». « La police a commencé une enquête et une collecte de faits et de preuves. C’est un crime lourd. Je suis sûr que le Bureau du Procureur nous soutiendra, tout comme les juges », a-t-il écrit. Il a aussi ajouté que « toute personne qui a participé à la percée de la frontière est considérée comme ayant procédé à une attaque sur les gardes-frontières et les agents de la police et sera par conséquent identifiée et punie par la Loi ».
Parallèlement, Avalov a proposé à Mikheil Saakachvili et son entourage deux possibilités de résoudre cette situation. « Mikheil Saakachvili et tout ceux qui ont franchi la frontière de manière illégale, doivent choisir l’une des deux options : retourner au point de contrôle « Shehyni » pour suivre une procédure légale ou se rendre à un département du Service de migration ». Le ministre de l’Intérieur a ajouté qu’il avait tout essayé pour sortir les gardes-frontières et les policiers du champ politique, leur avait interdit d’utiliser des armes et d’employer la force contre les participants aux émeutes à la frontière.
Iryna Friz, membre du Comité parlementaire de la sécurité nationale et de la défense, estime que les participants ont abusé de leur droit de protester. « Si toute personne, faisant une tentative pour défendre ses droits, avait recours à des actes illégaux ou à des violations de la loi, elle abuserait de son droit de protester », a-t-elle souligné.
Oleg Slobodyan, adjoint du chef du Service des gardes-frontières, a déclaré que d’autres articles du Code pénal pourraient être utilisés dans l’affaire de Saakachvili. «Les enquêteurs du Bureau du Procureur militaire ont déjà identifié ce qui s’est passé; ensuite, ils vont rassembler des preuves et qualifieront cet incident conformément au Code pénal. Il s’agit d’une percée de la frontière de l’État par un groupe de personnes, de l’organisation d’une percée illégale de la frontière de l’État et de blessures corporelles provoquées sur des militaires dans l'exercice de leurs fonctions officielles. Peut-être y aura t-il d'autres articles », a-t-il précisé.
Anton Gerachtchenko, Conseiller du ministre de l’Intérieur, a communiqué les prénoms de certains participants à la percée de la frontière avec Saakachvili et la «Liste des députés ukrainiens » qui ont franchi la frontière de manière illégale avec le provocateur Saakachvili : Yulia Timochenko, Serhiy Vlasenko, Yuriy Derevyanko, Pavlo Kostenko, Dmitriy Dobrodomov. Valentin Nalivaytchenko, ancien chef du Service de sécurité de l’Ukraine, se trouvait également parmi ceux qui ont franchi la frontière de manière illégale», a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Quant à Volodymyr Groisman, Premier ministre de l’Ukraine, il estime que la percée de la frontière est un crime et une énième attaque de certains politiciens contre l’État ukrainien. « La percée forcée de la frontière ukrainienne est un crime et tous ceux qui sont impliqués doivent être traduits en justice », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Petro Porochenko a aussi déclaré que la traversée la frontière par Saakachvili et le groupe des députés était un crime.
EH