Valeria Lutkovska et la difficulté de défendre les citoyens ukrainiens détenus illégalement en Crimée
La commissaire aux droits de l'homme auprès du Parlement ukrainien, Valeria Lutkovska, a reconnu lors d’une conférence de presse le manque d'opportunités pour protéger efficacement les droits des Ukrainiens en Crimée en raison de l’absence de leviers d'influence sur la situation dans la péninsule :
"C'est un énorme problème car nous ne pouvons pas protéger de manière adéquate les citoyens ukrainiens qui sont détenus illégalement sur le territoire de la péninsule. Nous pouvons simplement informer les organisations internationale et les impliquer autant que possible dans la protection de ces personnes et tenter d’inciter le commissaire aux droits de l'homme de la Fédération de Russie a répondre", a t-elle déclaré.
La dernière visite de Lutkovska s’était déroulée avec son homologue russe Tatyana Moskalkova en décembre 2016 ."Malheureusement, il n'y a pas eu une telle opportunité depuis, mais j'espère vivement que cela arrivera", a ajouté la commissaire ukrainienne aux droits de l'homme.
Selon elle, il n’existe plus que deux manières pour aider les Ukrainiens illégalement emprisonnés sur le territoire de la Crimée : l'un consiste à faire appel au Commissaire aux droits de l'homme de la fédération de Russie et l'autre, à médiatiser auprès de la communauté internationale les horreurs commises dans la péninsule :
"Aujourd'hui, c'est une zone grise pour les organisations internationales: aucune organisation internationale n'a de bureaux là-bas, aucune organisation digne de confiance ne peut aller surveiller la situation", a conclu Lutkovska.
MR