Enseignement : Le gouvernement ukrainien accorde certaines concessions à la Hongrie
Nos confrères de TSN ont rapporté, mercredi 14 février, que le gouvernement avait décidé d’allonger la période de transition à 2023 pour l’introduction majoritaire de la langue ukrainienne présente dans la loi sur l’éducation votée l’année dernière. Les enfants des minorités nationales
Le chef du gouvernement, Volodymyr Groysman a déclaré que "[le gouvernement continuera] toujours à garantir les droits des minorités nationales dans le pays, mais [sa] principale priorité sera toujours le développement de la langue et de la culture ukrainiennes".
Cette décision entre dans un contexte de relations internationales tendues entre les deux pays, depuis le vote de cette loi à l’automne dernier mais surtout depuis la décision de Budapest la semaine dernière de bloquer les pourparlers entre l’Ukraine et l’OTAN lors d’une réunion prévue en ce milieu de mois de février. Depuis la ratification de cette loi, le gouvernement hongrois avait en effet toujours menacé d’utiliser tous les moyens diplomatiques en sa possession pour gêner les concertations entre l’Ukraine, l’OTAN et l’Union européenne.
Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, avait demandé au gouvernement ukrainien de s'abstenir d'appliquer la loi sur l'éducation jusqu'à ce que tous les détails concernant les langues minoritaires dans les établissements scolaires soient coordonnés avec la minorité hongroise vivant dans l’ouest de l’Ukraine, condition indispensable au retrait du veto hongrois.