Ianoukovitch se plaint de ne pas pouvoir assister à son procès pour haute trahison
Cette déclaration a été faite lors d’une conférence de presse tenue dans les locaux de l’Agence Tass à Moscou le vendredi 2 mars, à laquelle ont également pris part ses avocats, Viktor Serdiuk et Igor Fedorenko, rapporte un correspondant d’Ukrinform :
"Pendant plus d'un an, j'ai été dans l'impossibilité de participer au procès qui traite de mon cas, j'ai rassemblé beaucoup de documents et je les remets régulièrement à mes avocats, mais je ne participe au procès que par le biais des médias. Ils m'ont privé de tous mes droits", a-t-il déclaré.
Ianoukovitch a également déclaré qu'il avait l'intention de faire prochainement appel aux Etats européens garants, signataires de l'accord sur le règlement de la crise en Ukraine du 21 février 2014.
Interrogé sur un éventuel retour en Ukraine, Ianoukovitch s’est abstenu de répondre, indiquant seulement que l'essentiel pour lui était de "mettre fin à la guerre dans le Donbass et d'établir des négociations entre les différentes parties de l'Ukraine"
La conférence de presse a débuté par une diffusion d’un documentaire d'investigation sur les événements du Maidan en février 2014, soit-disant préparé par des journalistes italiens, avant que l’ancien président déchu ne lise une déclaration rédigée en amont de la conférence de presse.
Ianoukovitch se déclare insatisfait de la décision du tribunal demener une enquête préliminaire et un procès par contumace à son encontre, tout en accusant les autorités ukrainiennes d'empêcher ses avocats d’assister au procès.
Il s’agissait de la première conférence de presse de l’ancien président depuis celle tenue à Rostov-sur-le-Don le 28 novembre 2016.
L'ancien président Victor Ianoukovitch, réfugié en Russie depuis la fin les événements tragiques survenus sur la place Maïdan à Kyiv entre novembre 2013 et février 2014, qui ont coûté la vie de plus de 100 manifestants et provoqué la fuite en urgence du chef de l'Etat d'alors, est actuellement visé par un procès pour hautre trahison au tribunal du district d'Obolon dans la capitale ukrainienne. Son procès se déroule par contumace en raison de l'absence de l'accusé sur le sol ukrainien.