Un rapport de l’ONU met en lumière des actes de tortures à l’encontre d’Ukrainiens détenus dans le Donbass

Un rapport de l’ONU met en lumière des actes de tortures à l’encontre d’Ukrainiens détenus dans le Donbass

Ukrinform
Que dit la Mission d'observation des droits de l'Homme de l'ONU dans son rapport sur les violations des droits de l'Homme en Ukraine?

Le 19 mars, Fiona Frazer, directrice de la mission de surveillance des droits de l'homme en Ukraine, a présenté son rapport trimestriel (disponible en version anglaise) sur les violations des droits de l'Homme en Ukraine. Elle a notamment parlé d’actes de torture visant d'anciens captifs détenus dans le Donbass occupé et de victimes parmi la population civile dans l'est du pays.

La majeure partie du rapport est consacrée aux violations des droits de l'Homme liées à la guerre et aux actions des autorités pro-russes en Crimée occupée. Voici un résumé des faits les plus significatifs :

1/ Violence et torture dans le Donbass occupé

"Au cours de la période considérée, dans le cadre du programme de libération synchronisée " tous pour tous "prévue dans les accords de Minsk, le Gouvernement ukrainien a libéré 234 détenus liés au conflit, tandis que des groupes armés ont libéré 75 personnes.

Au 15 février 2018, le HCDH [Haut commissariat aux Droits de l’Homme] avait interrogé 64 de ces personnes, des deux côtés de la ligne de contact. Toutes les personnes interrogées ont déclaré avoir été soumises à des conditions inhumaines de détention, de torture ou de mauvais traitements, à des violences sexuelles, des menaces de violence et / ou des violations des garanties d'un procès équitable."

2/ Absence d’investigations concernant certaines affaires du Maidan

"Le Haut-Commissariat a noté que les investigations liées aux violations des droits de l'Homme commises durant le Maidan et les violences perpétrées le 2 mai 2014 à Odessa n'avaient guère progressé et que [l’HCDH] avait constaté un manque à la fois de la part des institutions chargées de l'application de la loi et sur le plan politique de volonté d’enquête effiicace sur les violations des droits de l'homme qui auraient été perpétrées par des acteurs étatiques".

3/ Augmentation du nombre de victimes civiles

"Le HCDH a également recensé 73 victimes civiles liées au conflit, soit 12 morts et 61 blessés, ce qui représente une diminution globale de 16% par rapport à la période précédente. Le nombre de victimes civiles résultant des bombardements et des tirs d'armes légères a augmenté de 66,7%,ce qui tend à indiquer que les hostilités armées continuent à mettre la population en danger quotidiennement.

Le HCDH n'a pas été en mesure d'attribuer toutes les victimes civiles à une partie spécifique du conflit.

Pourtant, sur les 47 victimes civiles résultant de bombardements et de tirs d'armes légères et de petit calibre, 35 (2 tués et 33 blessés) ont été enregistrés dans des territoires contrôlés par les groupes armés et sont probablement imputables au Gouvernement, et 12 (1 tué et 11 blessés). blessés) ont été enregistrés sur le territoire contrôlé par le gouvernement et sont probablement attribuables à des groupes armés. Vingt-six victimes civiles n’ont pu être imputées à aucune partie. "

4/ Persécution des Témoins de Jéhovah dans la partie occupée de la région de Louhansk

"La liberté de religion ou de conviction continue à être violée sur les territoires contrôlés par les groupes armés, ciblant notamment les Témoins de Jéhovah. Le HCDH surveille actuellement l'application d'une "loi" adoptée sur le territoire contrôlé par la "République populaire de Louhansk" le 2 février, qui interdit tous les «groupes religieux» non directement liés aux religions «traditionnelles»".

5/ Restriction de la langue ukrainienne en Crimée

"Le HCDH a continué sa surveillance de la situation des droits de l'Homme en République autonome de Crimée et dans la ville de Sébastopol malgré l'absence d'accès à la péninsule, sur la base des résolutions de l'Assemblée générale des Nations Unies concernant l’intégrité des territoires de l’Ukraine et de Crimée sous occupation de la Fédération de Russie.

Les autorités de la Fédération de Russie en Crimée continuent à restreindre les libertés fondamentales, affectant de manière disproportionnée la communauté tatare de Crimée, et à enrôler de force des résidents masculins de Crimée dans les forces armées [russes].

Le HCDH a également noté une diminution spectaculaire de 97% du nombre d'élèves recevant un enseignement en ukrainien depuis l'occupation de la péninsule en 2014".


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