Les États-Unis expulsent 60 diplomates russes, 14 pays européens font de même.
Un haut responsable américain a déclaré lors d'un briefing spécial ce lundi que ces mesures avaient été prises "en solidarité avec [leurs] plus proches alliés" et en réaction à ce qu'il a qualifié de "tentative imprudente du gouvernement [russe] d'assassiner un citoyen britannique et sa fille avec un agent neurotoxique de qualité militaire".
Un second officiel a quant à lui fait part d’une décision visant à lutter contre un "battage régulier d'actions agressives et déstabilisatrices" de Moscou contre les Etats-Unis et leurs alliés.
Les fonctionnaires expulsés des États-Unis comprennent 48 employés de l'ambassade de Russie à Washington et 12 de la mission russe à l'ONU, qui selon les États-Unis seraient des espions engagés dans une "collecte [d'informations] agressive ici aux États-Unis". Ils ont sept jours pour quitter le pays.
En Europe, ce sont 14 pays qui ont décidé d’appliquer des mesures similaires aux diplomates russes en fonction sur leur territoire, selon une information confirmée par Donald Tusk, le Président du Conseil de l’Union européenne. La Pologne a prévenu dès cet après-midi de l’expulsion de 4 fonctionnaires russes, imitée par la France (4), l’Allemagne devrait suivre avec le même nombre. Le Danemark, les Pays-Bas et l’Italie ont chacun décider d’expulser 2 diplomates russes et la Roumanie, 1.
La République tchèque et les Pays baltes ont également annoncé avoir pris des mesures similaires, sans spécifier le nombre de fonctionnaires russes renvoyés dans leur pays.
Enfin, le Canada a décidé d’expulser 4 diplomates de la Fédération de Russie et de suspendre l’accréditation qui devait être accordée à trois d’entre eux, selon la ministre des Affaires étrangères canadienne, d’origine ukrainienne.