Bruxelles et Berlin s'engagent à continuer le transit de gaz via l'Ukraine après le lancement de Nord Stream 2

Bruxelles et Berlin s'engagent à continuer le transit de gaz via l'Ukraine après le lancement de Nord Stream 2

Ukrinform
Bruxelles et Berlin promettent de garantir le transit de gaz via l'Ukraine après la construction du gazoduc Nord Stream 2.

Selon un correspondant d'Ukrinform, le ministre fédéral allemand de l'Economie et de l'énergie, Peter Altmaier, et le vice-président de la Commission européenne chargé de l’Union énergétique, Maroš Šefčovič, ont fait cette déclaration ce lundi 16 avril à Berlin :

"Je dois dire que l'Ukraine, malgré les conditions difficiles, a réussi à pomper de manière fiable 97 milliards de mètres cubes de gaz au cours des dernières années et les derniers hivers, en établissant un nouveau record. Cela confirme que le transit fonctionne bien et qu’il est d'une importance stratégique pour approvisionner en gaz non seulement un pays aussi vaste que l'Ukraine, mais également l'Europe centrale et orientale. Notre priorité est de veiller à ce que le transit se poursuive", a déclaré M. Šefčovič.

Selon lui, et dans ce contexte, la Commission européenne a « salué » la récente déclaration de la chancelière Angela Merkel. Le commissaire européen a remercié la cheffe du gouvernement allemand pour son assistance continue au cours de ces années où les discussions trilatérales entre l'Ukraine, la Russie et l'Europe étaient nécessaures, surtout lorsque les tensions géopolitiques ont pu mettre en péril l'approvisionnement continu et indispensable des infrastructures de transit de gaz ukrainiennes.

En ce qui concerne le Nord Stream 2, la Commission européenne a rappelé que la construction du gazoduc se devait de suivre les mêmes règles que tout autre gazoduc de l'Union européenne :

 "La meilleure façon de discuter des questions juridiques et politiques sensibles est d'organiser des négociations, afin de trouver une solution à tous les problèmes", estime M. Šefčovič.

Le commissaire européen a également noté que la date d'expiration du contrat gazier russo-ukrainien, prévue pour 2019, approchait et qu'une impulsion politique était attendue, notamment à travers des réunions de haut niveau, afin de stimuler toutes les parties (Ukraine, Russie et UE) à engager un travail intensif sur la résolution de tous les désaccords.

Altmaier a reconnu pour sa part que le Nord Stream 2 était "un projet à fort contexte politique" et a assuré que l'Allemagne avait fait tout son possible, avec l'aide de la Commission européenne et sous la direction de l'UE, pour fournir du gaz à l'Ukraine au cours des dernières années, y compris au moyen de flux de gaz inversés.

Commentant la déclaration de Merkel après les pourparlers avec le président ukrainien Petro Porochenko à Berlin, le ministre a noté que le gouvernement allemand avait pour ambition de lier deux aspects :

"d'une part, la possibilité et la nécessité d'un tel projet d'infrastructure ; d'autre part, l’assurance des intérêts légitimes de l'Ukraine. Notre objectif est bien sûr de continuer à défendre la souveraineté de l'Ukraine, y compris son approvisionnement sûr et suffisant en énergie", a souligné M. Altmaier.

Altmaier avait déclaré quelques temps auparavant dans un entretien au quotiden allemand Bild que le Nord Stream 2 était un projet incluant de nombreuses entreprises, notamment allemandes, qui avaient déjà reçu les autorisations pour s'impliquer dans la construction mais avait assuré que la partie allemande prennait en compte la position de l'Ukraine.

Pour information : A la fin de mois de mars, la société Nord Stream 2, dont Gaztrom est le fondateur et unique actionnaire, a reçu l'autorisation de construire le gazoduc « Nord Stream-2 » dans les eaux de la zone économique allemande en mer Baltique ; autorisation également accordée au début du mois d'avril par le gouvernement finlandais. La construction du gazoduc Nord Stream 2 doit débuter en 2018 et se terminer d'ici fin 2019.

Dans un contexte de crise du gaz en tre la Russie et l'Ukraine, au plus haut au début du mois de mars suite à la décision du tribunal d'Arbitrage de Stockholm de donner raison à l'Ukrainien Naftogaz face à Gazprom dans des querelles liées au transit vers l'UE, le 5 avril 2018, le Parlement ukrainien a adopté une résolution « Sur un appel de la Verhovna Rada de l'Ukraine à la communauté internationale sur l’inadmissibilité de la construction du gazoduc Nord Stream 2 et de la monopole russe  sur les marchés du gaz mondiaux », dans le but de sensibiliser les dirigeants européens à la menace géopolitique que constitue ce gazoduc. En effet, selon l'Ukraine, le but final de la société Gazprom et des autorités russes est d'utiliser la liaison gazière comme un instrument de pression politique sur l'Union européenne et l'Ukraine. Sa position hors du circuit de transit pourrait entraîner une fragilité stratégique et énergétique. Kyiv estime que le coût de construction et de rentabilisation du gazoduc reliant la Russie à l'Allemagne est trop important pour permettre à l'UE de tirer des bénéfices de son utilisation.

kh


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