Le ministère des Affaires étrangères ukrainien proteste contre la détention de Mustafayev et Smailov en Crimée
Cette information a été diffusée par un communiqué du ministère des Affaires étrangères relatif aux persécutions visant les activistes de la péninsule, mis à disposition sur le site internet du ministère lundi 21 mai :
"Pendant les perquisitions qui ont précédé la détention, Mustafayev, Smailov et leurs familles ont été soumis à des pressions psychologiques, et l'accès à des avocats leur a été refusé par les occupants russes. L'administration d'occupation russe prévoit d'ajouter les citoyens ukrainiens mentionnés ci-dessus à l'affaire Hizb-ut-Tahrir, dont les motifs politiques ont été maintes fois soulignés par le ministère des Affaires étrangères de l'Ukraine ", peut-on lire dans le communiqué.
Selon le ministère, la détention de Mustafayev et Smailov confirme une fois de plus que la législation antiterroriste russe est largement utilisée en Crimée occupée pour couvrir la répression politique contre les représentants du peuple tatare de Crimée.
La diplomatie ukrainienne appelle la communauté internationale à condamner cette pratique honteuse, qui, avec le soutien russe aux combattants illégaux dans le Donbass, montre la véritable valeur des déclarations du Kremlin sur la «contribution russe» à la lutte internationale contre le terrorisme.
La déclaration précise également que Kyiv a rappelé son souhait de voir ses partenaires internationaux intensifier la pression politique et diplomatique sur l'Etat agresseur, la Fédération de Russie, afin de faire libérer les citoyens ukrainiens détenus illégalement.
Les forces de l'ordre de la Fédération de Russie ont procédé à des perquisitions en Crimée occupée, lundi 21 mai, au domicile de deux représentants de la communauté tatare de Crimée, Server Mustafayev et Edem Smailov, qu'ils ont par la suite placé en détention sans possibilité d'être assistés par un avocat.
Pour information : L'affaire Hizb-ut-tahrir concerne le procès et la condamnation à 12 ans de réclusion du leader de la branche criméenne du mouvement islamique du même nom, Ruslan Zeytullayev.
L’organisation Hizb-ut-Tahrir compte des membres au sein de la communauté musulmane des Tatar de Crimée. L’annexion de la péninsule par la Fédération de Russie l'a placé sous la juridiction russe et a fait tomber le mouvement religieux sous le coup de la décision de la Cour Constitutionnelle russe de dissoudre ce mouvement en Russie en 2003.
Les activités du Hibz-ut-Tahrir étaient autorisées en Crimée jusqu'en mars 2014, en vertu de la loi Ukrainienne.