Hroїsman se rendra à Bruxelles pour discuter du système de transport de gaz ukrainien
Le premier ministre ukrainien Volodymyr Hroїsman participera à la conférence, selon le correspondant permanent d'Ukrinform à Bruxelles.
Le vice-président de la Commission européenne pour l'Union de l'énergie, Maroš Šefčovič, et le vice-maréchal (vice-président) du Sénat de Pologne, Adam Bielan, figureront également parmi les participants à la conférence :
"En raison du fait que le contrat de transit actuel entre Naftogaz et Gazprom expire en 2019, les prochains mois deviendront extrêmement importants pour résoudre la question sur les perspectives de sa prolongation. L'avenir du projet Nord Stream-2, les discussions juridiques au sein de l'UE concernant la réglementation des gazoducs pour l'importation de gaz, les résultats de l'arbitrage entre Naftogaz et Gazprom, tout celà influencera également le sort de la route de transit ukrainienne et la situation de l'approvisionnement en gaz des Etats membres de l'UE", ont déclaré les organisateurs de la conférence.
L'événement sera organisé par les missions ukrainienne, polonaise et américaine auprès de l'Union européenne et la Commission européenne.
Le système de transit de gaz ukrainien à également été abordé par le chef de l'Etat, Petro Porochenko, au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue estonienne, ce mardi 22 mai à Kyiv. Selon le Président ukrainien, l''Ukraine est prête à fournir toutes les garanties de fiabilité et d'efficacité du transit énergétique à travers son système de transport de gaz (GTS) et dispose de réserves suffisantes pour l'augmenter :
"Nous sommes prêts à fournir des garanties quant à la fiabilité et l'efficacité du transit énergétique à travers l'Ukraine, l'Ukraine dispose de capacités uniques, d'installations de stockage souterraines et de réserves suffisantes pour augmenter le transit", a déclaré Porochenko.
Selon lui, la question du gazoduc russe Nord Stream 2 a été discutée séparément et en détail lors de ses discussions avec la présidente estonienne :
"Nous avons clairement souligné que ce projet n'est pas un projet économique et qu'il porte atteinte à l'unité européenne et nous avons clairement souligné qu'aujourd'hui nous devons tout faire pour arrêter les projets politiques qui détruisent l'unité de l'Union européenne", a ajouté le chef de l'Etat, remerciant Mme Kaljulaid pour le "soutien total" de son pays à la position de l'Ukraine sur cette question.
Pour information : A la fin de mois de mars, la société Nord Stream 2, dont Gaztrom est le fondateur et unique actionnaire, a reçu l'autorisation de construire le gazoduc « Nord Stream-2 » dans les eaux de la zone économique allemande en mer Baltique ; autorisation également accordée au début du mois d'avril par le gouvernement finlandais. La construction du gazoduc Nord Stream 2, reliant la Russie à l'Allemagne, doit débuter en 2018 et se terminer d'ici fin 2019.
Selon l'Ukraine, le but final des autorités russes est d'utiliser la liaison gazière comme un instrument de pression politique sur l'Union européenne et l'Ukraine. La position de cette dernière hors du circuit de transit pourrait entraîner sa fragilité stratégique et énergétique. Kyiv estime en outre que le coût de construction et de rentabilisation du gazoduc est trop important pour permettre à l'UE de tirer des bénéfices de son utilisation.
kh