Macron et Poutine ont discuté des Accords de Minsk et de Sentsov
Le président de la République française à fait cette déclaration lors d'une conférence de presse conjointe, jeudi 24 mai, selon une information de Radio liberty (RFE /RL -en russe) :
"Nous avons parlé des droits de l'homme au cours de nos discussions. De nombreuses questions ont été abordées, dont M. Sentsov [...] J'ai dit au président [russe] que ce sont deux question très sensible pour notre pays, parce que l'élite intellectuelle est très préoccupé par ces sujets"- a déclaré le président de la Français, ajoutant que s'il ne "gérait pas le système de justice de ce pays", cela n'empêchait pas de « mener un dialogue sincère et franc", a déclaré Emmanuel Macron.
Le chef de l'Etat a pris position sur l'annulation de la rencontre entre Trump et le leader nord-coréen, Kin Jung Un, prévue le 12 juin prochain, qu'il a qualifié de perturbation.
Durant leur entretien, qui a duré plus de trois heures, les deux présidents ont également abordé les questions syrienne et iranienne. Suite au retrait américain de l'accord sur le nucléaire, le président français a affirmé "ne pas vouloir mettre en risque l’accord de 2015, car on n’a rien proposé de mieux" .
Des accords de coopération entre la Russie et la France dans le domaine du patrimoine culturel et de l'utilisation pacifique de l'énergie atomique ont été signés.
Néanmoins, il semble que le président français a joué la carte de l'apaisement puisque si l'Ukraine et le Donbass ont été abordés, ils n'ont que peu été commentés, Emmanuel Macron insistant sur le respect des Accords de Minsk, non appliqués depuis leur signature par les forces d'occupation russes et les combattants pro russes dans l'Est de l'Ukraine.
L'affaire skrypal, du nom de l'ancien agent double russe empoisonné avec sa fille à l'aide d'un agent neuro-toxique, le Novitchok, au début du mois de mars, n'a même pas été évoquée.
Un apaisement qui contraste avec la fermeté du discours d'Emmanuel Macron lors de la réception du président russe en mai 2017 à Versailles puisque ce dernier, interrogé sur les conclusions diffusées la veille, des investigations du JIT dans le cadre de l'enquête sur le crash de l'avion MH17 de la compagnie Malaysia Airline au-dessus du Donbass à l'été 2014, s'est permis de répondre qu'il ignorait le sujet :
"De quel avion parlez-vous ? Je ne connais pas les détails", a déclaré Vladimir Poutine.
Enfin, alors que les dirigeants britanniques ont affirmé vouloir boycotter les épreuves de la coupe du monde de football en Russie, qui débute le mois prochain, le président français a déclaré qu'il pourrait se rendre en Fédération de Russie soutenir l'équipe nationale en cas de bons résultats :
"Si l’Équipe de France passe les quarts de finale, je viendrai la soutenir", a t-il précisé.
(source : elysee.fr)