Poutine se dit d’être prêt à maintenir le transit de gaz via l'Ukraine
"La question reste de savoir quelle quantité de gaz sera distribuée via Nord Stream 2. Une autre question est de savoir quelle quantité de gaz sera acheminée via l'Ukraine, vu que nous sommes prêts à maintenir le transit ukrainien, et quelle est la quantité de gaz dont nos clients auront besoin maintenant et dans un proche avenir", a déclaré Poutine, selon une information de l'agence RBC.
Auparavant, Angela Merkel avait déclaré que le rôle de l'Ukraine en tant que pays de transit devrait être préservé après la construction de Nord Stream 2.
Pour information : A la fin du mois de mars, la société Nord Stream 2, dont Gaztrom est le fondateur et unique actionnaire, a reçu l'autorisation de construire le gazoduc « Nord Stream-2 » dans les eaux de la zone économique allemande en mer Baltique ; autorisation également accordée au début du mois d'avril par le gouvernement finlandais. La construction du gazoduc Nord Stream 2 doit débuter en 2018 et se terminer d'ici fin 2019.
Dans un contexte de crise du gaz entre la Russie et l'Ukraine, au plus haut au début du mois de mars suite à la décision du tribunal d'Arbitrage de Stockholm de donner raison à l'Ukrainien Naftogaz face à Gazprom dans des querelles liées au transit vers l'UE, le 5 avril 2018, le Parlement ukrainien a adopté une résolution « Sur un appel de la Verhovna Rada de l'Ukraine à la communauté internationale sur l’inadmissibilité de la construction du gazoduc Nord Stream 2 et de la monopole russe sur les marchés du gaz mondiaux », dans le but de sensibiliser les dirigeants européens à la menace géopolitique que constitue ce gazoduc. En effet, selon l'Ukraine, le but final de la société Gazprom et des autorités russes est d'utiliser la liaison gazière comme un instrument de pression politique sur l'Union européenne et l'Ukraine. Sa position hors du circuit de transit pourrait entraîner une fragilité stratégique et énergétique. Kyiv estime que le coût de construction et de rentabilisation du gazoduc reliant la Russie à l'Allemagne est trop important pour permettre à l'UE de tirer des bénéfices de son utilisation.
kh