Ouverture du 20ème sommet Ukraine-UE

La délégation ukrainienne sera dirigée par le chef de l'Etat en personne. L'Union européenne y sera représentée par les dirigeants des principales institutions, le président du Conseil européen, Donald Tusk, le président de la commission européenne, Jean-Claude Juncker, et ses vice-présidents, Valdis Dombrovskis pour l'euro et le dialogue social, et Maroš Šefčovič, en charge de l'union énergétique, la commissaire au commerce de l'UE, Cecilia Malmström, ainsi que la Haute Représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini.

Le différents discussions et entrevues doivent mener les deux parties à produire à l'issue du sommet une déclaration commune.

Parmi ces discussions, les représentants ukrainiens et européens doivent aborder les étapes attendues dans le processus de mise en œuvre de l'Accord d'association, notamment de la création d'une zone de libre-échange approfondie et complète, du soutien de l'UE au programme ambitieux de réformes en Ukraine, des relations avec la Russie et de la sécurité énergétique.

Une attention particulière devrait être apportée aux réformes de la décentralisation et de l'administration publique, à la lutte contre la corruption, la primauté du droit, le développement économique et le secteur énergétique, priorités des relations entre l'Ukraine et l'Union pour 2018.

Concernant l'agression russe en Ukraine, le sommet devrait confirmer  une fois de plus le soutien européen à l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ainsi que la non-reconnaissance de l'annexion de la Crimée par la Russie.

A ce sujet, l'Union européenne vient d'ailleurs d'achever la procédure judiciaire formelle de renouvellement des mesures restrictives en raison des actions de la Russie en Crimée et dans l'est de l'Ukraine, reconnaissant la déstabilisation économique et géopolitique du pays.

L'acte juridique a été publié au Journal officiel de l'Union européenne ce 9 juillet.

Les nouvelles sanctions s'appliqueront du 1er août 2018 au 3 janvier 2019 (les sanctions actuelles étant en vigueur jusqu'au 31 juillet 2018).

Bien que publiée aujourd'hui, cet acte réfère toutefois à une décision prise lors de réunions dédiées à cette question tenues les 28 et 29 juin derniers.

En outre, les dirigeants européens et ukrainiens devraient lancer un appel à la Fédération de Russie pour exiger la libération de tous les prisonniers politiques ukrainiens, y compris le correspondant d'Ukrinform Roman Souchtchenko, condamné au début du mois de juin dernier à 12 ans de réclusion dans un établissement de haute-sécurité, et de reconnaître sa responsabilité dans l'affaire du crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines au-dessus du Donbass a l'été 2014, suite aux conclusions de l'équipe internationale d'investigation (JIT) dirigée par les Pays-bas et mettant en lumière l'utilisation d'un missile et d'un système d'artillerie anti-aérienne appartenant à une brigade militaire des forces armées russes.