L’ONU examine une nouvelle résolution sur la Crimée : les détails

L’ONU examine une nouvelle résolution sur la Crimée : les détails

Ukrinform
Aujourd’hui, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies votera pour une nouvelle résolution : « Situation des droits de l'homme dans la République autonome de Crimée et dans la ville de Sébastopol, Ukraine ».

Cette information a été communiquée par Serhiy Kyslytsya, adjoint du ministre ukrainien des Affaires étrangères dans un article écrit pour « Evropeyska pravda ».

Dans cet article, le diplomate ukrainien explique la différence entre les anciennes résolutions et la nouvelle.

La nouvelle résolution met en avant l’accent sur la situation des otages politiques ukrainiens.

« Selon le projet de résolution, depuis 2014, les autorités russes recourent à la torture, éliminent les faux éléments de preuve dans les affaires, dénommées politiques, et organisent également des détentions et des arrestations illégales de citoyens ukrainiens. Le document cite des noms précis. Il mentionne Oleg Sentsov, Volodymyr Baloukh, Emir-Oussein Koukou, forcés d’entreprendre  une grève de la faim en signe de protestation face à la tyrannie russe. Bien entendu, la résolution ne répertorie pas tous les otages Ukrainiens incarcérés dans des prisons russes. Ils sont beaucoup plus nombreux, de Koltchenko à Souchtchenko et plus encore ... Cela dit, l’inclusion de quelques prisonniers politiques du Kremlin dans le document officiel de l'ONU est un élément extrêmement important de la lutte pour la libération de tous nos compatriotes », a-t-il écrit.

Selon Serhiy Kyslytsya, la deuxième caractéristique de la résolution concerne tous les Ukrainiens, prisonniers dans les territoires sous contrôle russe.

« Le document ordonne à la Fédération de Russie de fournir aux experts internationaux des membres du Comité européen pour la prévention de la torture et du Comité international de la Croix-Rouge, ainsi qu'aux responsables consulaires ukrainiens, des informations sur l'état de santé et les conditions de détention des prisonniers et un accès aux lieux de détention. La résolution demande également au médiateur de permettre à la Verkhovna Rada des droits de l'homme de rendre visite à des otages politiques en Crimée et sur le territoire russe. Il est tout aussi important de demander à la Russie de veiller à ce que les prisonniers ukrainiens voient leurs droits respectés, selon le droit international (y compris ceux qui ont déclaré une grève de la faim), et qu’elle se conforme à l’Ensemble de règles de base pour le traitement des détenus de l’ONU ("Règles Nelson Mandela ") », écrit-il.

La résolution exige que la Fédération de Russie mette fin à la pratique qui consiste à faire participer les habitants de Crimée à ses opérations militaires et qu’elle cesse d’expulser des citoyens ukrainiens de la péninsule de Crimée qui n’ont pas acquis la citoyenneté russe.

L'accent est mis en particulier sur le droit à la liberté d'expression et de réunion pacifique sur le territoire contrôlé par les Russes, y compris lors de piquets de grève individuels. Il est à noter que la partie russe devrait s'abstenir de toute discrimination et toute punition à l’égard de ceux qui s'opposent à l'occupation russe.

Cette résolution, tout comme les précédentes, souligne que l’annexion de la Crimée par la Russie a été illégale, mais cette année, elle oblige les organisations internationales et les agences spécialisées des Nations Unies à désigner la péninsule ukrainienne dans les documents officiels uniquement comme : « La République autonome de Crimée et la ville de Sébastopol (Ukraine), temporairement occupées par la Fédération de Russie ».

La résolution prévoit également le renforcement du rôle de l'ONU et de son secrétaire général. Le responsable des Nations Unies est tenu de préparer, pour la 74ème session de l'Assemblée générale, un rapport sur la mise en œuvre de cette résolution et de formuler des recommandations pour des actions futures.

« Jeudi, à l'heure du déjeuner à New York et du soir à l'heure de Kyiv, la résolution sera examinée par la Troisième Commission de l'Assemblée générale des Nations Unies. Et bien que son approbation finale ait lieu en décembre, lors de la session plénière de l’Assemblée générale, le vote actuel est décisif », souligne le dipolmate ukrainien.

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EH


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