La Russie menace cinq pays dans le bassin de la mer Noire

Cette déclaration a été faite par Anatoly Petrenko, vice-ministre de la Défense de l'Ukraine pour l’intégration européenne.

«... L’Ukraine n’est pas la seule à se sentir menacée dans le bassin de la mer Noire. La Roumanie et la Bulgarie ont conscience de la menace, la Géorgie la connaît parfaitement, tout comme la Turquie, gardienne de la Convention de Montreux. Les capitales des pays du bassin de la mer Noire observent que la Russie utilise un potentiel militariste croissant non seulement pour modifier les rapports de force, mais aussi pour une annexion forcée des potentiels économiques des États souverains. Nous, nous en avons l’expérience: la Fédération de Russie a saisi nos gisements de gaz naturel et elle extrait illégalement près de 10 milliards de mètres cubes de carburant bleu. Elle a aussi causé des pertes aux ports de Marioupil et Berdiansk », peut-on lire dans le communiqué.

Selon lui, au cours de l'année écoulée, un certain nombre de pays ont transféré la Russie du degré de défi au degré de menace. Par conséquent, les événements actuels confirment que l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN n’est pas seulement une affaire ukrainienne. «Cette question concerne leurs intérêts nationaux, qui sont déjà confrontés à de sérieux défis. Cela concerne l'Europe orientale, les États baltes, la Biélorussie, la Moldavie, le bassin de la mer Noire. Cela découle des récentes décisions de la Fédération de Russie de se retirer du traité sur les missiles à moyenne et courte portée», a-t-il souligné. Le vice-ministre a ajouté que, aux quelques 100 missiles basés en mer disponibles en Crimée, s’ajoutaient désormais des systèmes Iskander dotés des mêmes missiles de croisière au sol.

EH