Déclaration finale du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement du G20 consacré au COVID-19

Déclaration finale du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement du G20 consacré au COVID-19

Ukrinform
Un sommet d'urgence du G20, consacré à la lutte contre la pandémie de coronavirus, se tiendra par visioconférence sous la présidence du roi saoudien Salmane d'Arabie saoudite.

La déclaration finale du Sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement du G20 consacré au COVID-19 a été publiée sur le site officiel de la Présidence de la République.

« La pandémie de COVID-19, qui est sans précédent, est un puissant rappel de nos interactions et de nos vulnérabilités communes. Le virus ne connaît pas de frontières. La lutte contre cette pandémie exige une réponse internationale transparente, robuste, coordonnée, à grande échelle et s’appuyant sur des données scientifiques, dans un esprit de solidarité. Nous nous engageons avec force à présenter un front uni face à cette menace commune.

Nous déplorons la perte tragique de vies humaines et les souffrances que subissent les peuples du monde entier. Notre priorité absolue va à la lutte contre la pandémie et ses conséquences directe sur le plan sanitaire, économique et social. Nous exprimons notre reconnaissance et notre soutien à l’ensemble des personnels de santé qui se battent en première ligne alors que nous poursuivons notre combat contre la pandémie.

Le G20 est résolu à mettre en œuvre tout ce qui est nécessaire pour surmonter la pandémie, aux côtés de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale, des Nations Unies et des autres organisations internationales, chacune œuvrant dans le cadre de son mandat. Nous sommes déterminés à n’épargner aucun effort, à titre particulier comme collectif, pour atteindre les objectifs suivants :

Sauver des vies.

Protéger l‘emploi et le revenu des populations.

Rétablir la confiance, préserver la stabilité financière, relancer la croissance et sortir plus forts de la crise.

Réduire les perturbations du commerce et des chaînes d’approvisionnement dans le monde.

Aider tous les pays qui en ont besoin.

Coordonner nos décisions en matière de santé publique et dans le domaine des finances.

Combattre la pandémie

Nous nous engageons à prendre toutes les mesures sanitaires nécessaires et à faire en sorte de fournir les financements adaptés pour contenir la pandémie et protéger la population, en particulier les personnes les plus vulnérables. Nous partagerons les informations de façon transparente et rapide ; nous échangerons les données épidémiologiques et cliniques ; nous partagerons également l’équipement nécessaire à la recherche et au développement ; nous renforcerons les systèmes de santé dans le monde entier, notamment en soutenant la pleine mise en œuvre du Règlement sanitaire international (RSI, 2005) de l’OMS. Nous accroîtrons les capacités de production afin de satisfaire aux besoins croissants en matière de matériel médical et nous ferons en sorte que celui-ci soit largement disponible, de manière équitable et à un prix abordable, là où il est le plus nécessaire et aussi rapidement que possible. Nous insistons sur la nécessité d’une communication publique responsable pendant cette crise sanitaire globale. Nous demandons à nos ministres de la Santé de se réunir en tant que de besoin d’ici leur réunion au mois d’avril, pour échanger les meilleures pratiques nationales et définir les mesures urgentes que le G20 pourra prendre pour combattre ensemble la pandémie.

Nous soutenons pleinement et nous engageons à renforcer encore le mandat de l’OMS pour coordonner la lutte internationale contre la pandémie, notamment la protection du personnel de santé en première ligne et la fourniture de matériel médical, en particulier les outils de diagnostic, les traitements, les médicaments et les vaccins. Nous reconnaissons la nécessité d’actions urgentes à court terme pour intensifier les efforts mondiaux visant à lutter contre la crise provoquée par le COVID-19. Nous travaillerons rapidement, ensemble et avec l’ensemble des parties prenantes pour remédier au déficit de financement du Plan stratégique de préparation et de riposte de l’OMS. Nous nous engageons également à fournir des ressources immédiates au Fonds de riposte au COVID-19 de l’OMS, à la Coalition pour la prévention et l’innovation contre les épidémies (CEPI) et à l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI), sur une base volontaire. Nous appelons l’ensemble des pays, des organisations internationales, du secteur privé, des œuvres philanthropiques et des citoyens à contribuer à ces efforts.

Pour préserver l’avenir, nous nous engageons à renforcer les capacités nationales, régionales et mondiales à répondre à de potentielles épidémies de maladies infectieuses en augmentant nos dépenses consacrées à la préparation aux épidémies. Chacun sera ainsi mieux protégé, en particulier les populations vulnérables, qui sont démesurément victimes des maladies infectieuses. En outre, nous nous engageons à travailler ensemble pour augmenter les financements consacrés à la recherche et au développement des vaccins et des médicaments, à tirer profit des technologies numériques et à intensifier la coopération scientifique internationale. Nous renforcerons notre coordination, y compris avec le secteur privé, en vue de l’élaboration, de la production et de la distribution rapides d’outils de diagnostic, de médicaments antiviraux et de vaccins, en recherchant l’efficacité, la sécurité, l’équité ainsi que l’accessibilité pratique et économique.

Nous demandons à l’OMS, en coopération avec les organisations compétentes, d’évaluer les lacunes en matière de préparation aux pandémies et d’en faire un compte rendu lors d’une réunion conjointe des ministres des Finances et de la Santé dans les prochains mois, afin de mettre en place une initiative mondiale sur la préparation et la réaction aux épidémies. Cette initiative s’appuiera sur les programmes déjà existants pour harmoniser les priorités en matière de préparation internationale, et servira de plateforme globale, efficace et permanente de financement et de coordination pour accélérer l’élaboration et la fourniture de vaccins, d’outils de diagnostic et de traitements.

Préserver l’économie mondiale

Nous nous engageons à faire tout ce qui nécessaire et à utiliser tous les instruments disponibles pour réduire au maximum les dommages économiques et sociaux causés par la pandémie, rétablir la croissance mondiale, préserver la stabilité des marchés et renforcer la résilience.

Nous prenons des mesures immédiates et fortes pour soutenir nos économies, protéger les travailleurs et les entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises, les secteurs les plus affectés et les personnes vulnérables grâce à une protection sociale adéquate. Nous injectons plus de 4800 milliards de dollars dans l’économie mondiale dans le cadre de mesures budgétaires et économiques et de garanties ciblées destinées à lutter contre les effets économiques, sociaux et financiers de la pandémie.

Nous continuerons de mettre en œuvre des aides budgétaires audacieuses et de grande ampleur dont l’action collective du G20 amplifiera les effets, assurera la cohérence et favorisera les synergies. L’amplitude et l’étendue de la réponse permettront de rétablir l’économie mondiale et de poser des bases solides pour la protection de l’emploi et la reprise de la croissance. Nous demandons à nos ministres des Finances et aux gouverneurs de nos banques centrales de coordonner leur action de manière régulière afin d’élaborer un plan d’action du G20 face au COVID-19 et de travailler en étroite concertation avec les organisations internationales concernées pour qu’elles fournissent rapidement l’aide financière adéquate.

Nous soutenons les mesures exceptionnelles prises par les banques centrales dans le cadre de leur mandat. Les banques centrales sont intervenues pour soutenir le flux de crédits à destination des ménages et des entreprises, promouvoir la stabilité financière et améliorer la liquidité des marchés mondiaux. Nous nous félicitons de l’élargissement des accords de crédit croisé entrepris par nos banques centrales. Nous appuyons également les mesures de régulation et de surveillance prises pour faire en sorte que le système financier continue de soutenir l’économie et nous accueillons favorablement la décision du Conseil de stabilité financière de coordonner ces mesures.

Nous nous félicitons également des mesures prises par le FMI et la Banque mondiale pour aider les pays qui en ont besoin en faisant pleinement appel à tous les instruments disponibles dans le cadre d’une réponse mondiale concertée. Nous leur demandons de tenir le G20 régulièrement informé des effets de la pandémie, de leur réaction et de leurs recommandations. Nous continuerons de traiter les risques de vulnérabilité liés à la dette dans les pays à faible revenu. Nous demandons également à l’Organisation internationale du travail et à l’Organisation de coopération et de développement économiques d’assurer le suivi des effets de la pandémie sur l’emploi.

Faire face aux perturbations du commerce international

Pour répondre aux besoins de nos concitoyens, nous œuvrerons afin de garantir les flux des biens médicaux critiques, des produits agricoles essentiels et des autres biens et services au-delà des frontières. Nous œuvrons à remédier aux perturbations des chaînes de production mondiales et à soutenir la santé et le bien-être de tous.

Nous nous engageons à continuer de travailler ensemble pour faciliter le commerce international et coordonner nos réponses de manière à éviter les obstacles inutiles au commerce international. Les mesures d’urgence visant à protéger la santé seront ciblées, proportionnées, transparentes et temporaires. Nous chargeons nos ministres concernés d’évaluer les effets de la pandémie sur le commerce.

Nous réaffirmons notre objectif de mettre en place un environnement commercial et d’investissement stable, prévisible, transparent, non-discriminatoire, libre et équitable et de maintenir nos marchés ouverts.

Améliorer la coopération internationale

Nous agirons rapidement et de manière déterminée avec les grandes organisations internationales, notamment l’OMS, le FMI et le Groupe de la Banque mondiale, ainsi qu’avec les banques régionales et multilatérales de développement, pour mettre en place rapidement un paquet financier robuste, cohérent et coordonné et pour remédier à d’éventuelles lacunes dans leur dispositif. Nous sommes prêts à renforcer la sécurité financière mondiale. Nous appelons toutes les organisations concernées à intensifier la coordination de leur activité, y compris avec le secteur privé, pour aider les pays émergents et en développement face au choc sanitaire, économique et social lié au COVID-19.

Nous sommes très préoccupés par les risques graves auxquels sont confrontés tous les pays, notamment les pays en développement et les pays les moins avancés, tout particulièrement les pays d’Afrique et les petits États insulaires, dont les systèmes de santé et les économies sont moins susceptibles de faire face à la situation. Nous sommes également préoccupés par le risque spécifique auquel sont confrontés les réfugiés et les personnes déplacées. Nous considérons que la défense sanitaire de l’Afrique est indispensable à la résilience sanitaire mondiale. Nous renforcerons les capacités et l’assistance technique au bénéfice en particulier des populations les plus exposées. Nous sommes prêts à mobiliser des financements humanitaires et en faveur du développement.

Nous chargeons nos services compétents de se concerter étroitement pour soutenir les efforts mondiaux de lutte contre les effets de la pandémie, y compris à travers des mesures proportionnées de contrôle des frontières, dans le respect des législations nationales, et de fournir l’aide nécessaire, le cas échéant, pour rapatrier les personnes se trouvant à l’étranger.

Nous saluons l’efforts fait pour préserver la santé de nos populations en reportant les grands événements internationaux, notamment la décision prise par le Comité olympique international de reporter les Jeux olympiques au plus tard à l’été 2021. Nous saluons la détermination du Japon à accueillir les Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo 2020 dans leur totalité à titre de symbole de la résilience humaine.

Nous nous tenons prêts à réagir rapidement et à prendre toute autre mesure nécessaire. Nous réaffirmons notre volonté de nous réunir chaque fois que la situation l’exigera. L’action, la solidarité et la coopération à l’échelle internationale sont plus que jamais nécessaires pour faire face à cette pandémie. Nous sommes confiants dans notre capacité de surmonter cette crise en travaillant étroitement ensemble. Nous protégerons la vie humaine, rétablirons la stabilité économique mondiale et poserons des bases solides pour une croissance forte, durable équilibrée et solidaire ».

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