L’Ukraine présente sa « plateforme pour la Crimée » lors d’une réunion de l’Assemblée générale de l’ONU

L’Ukraine présente sa « plateforme pour la Crimée » lors d’une réunion de l’Assemblée générale de l’ONU

Ukrinform
Lors d’une réunion de l’Assemblée générale de l’ONU tenue le 23 février dernier à New-York, la délégation ukrainienne a présenté officiellement la « plateforme pour la Crimée ».

Cette information a été publiée sur le site de l’Organisation des Nations Unies.

La délégation de l’Ukraine a expliqué que la « plateforme pour la Crimée » repose sur cinq points, notamment la politique de non-reconnaissance, la sécurité, l’efficacité des sanctions et la protection des droits humains, ainsi que sur des mesures visant à inverser les répercussions négatives de l’occupation temporaire de l’Ukraine sur l’économie et l’environnement.

L’Ukraine a également proposé à la Fédération de Russie de résoudre leurs différends en saisissant les tribunaux internationaux ou par l’arbitrage, signalant notamment que le 14 janvier 2021, la Cour européenne des droits de l’homme a pris une décision sur la recevabilité des plaintes de l’Ukraine contre la Fédération de Russie en ce qui concerne les violations des droits de l’homme en Crimée par la Russie.

D’une manière générale, la délégation ukrainienne a décrié les répercussions de l’occupation illégale de la Crimée et l’est de l’Ukraine qui dure maintenant depuis sept ans et qui a fait 13 000 morts, dont 3 000 civils, des centaines de milliers de blessés et près de 1,5 million de déplacés.  Elle a également dénoncé les tentatives de détruire l’identité des Tatars de Crimée, signalant que depuis l’occupation, 25% de la population locale a été modifiée suite au transfert de 500 000 citoyens russes dans la péninsule.

L’Ukraine a notamment appelé au rétablissement de son contrôle le long de ses frontières, alertant que tant qu’un tronçon de 400 kilomètres de frontières dans la zone de conflit demeurera ouvert à la libre circulation d’armes et de personnel russes, la situation demeurera tendue et fragile.  Les Casques bleus devraient pouvoir jouer un rôle de surveillance, a-t-elle estimé.

Des appels à la pleine mise en œuvre des accords de Minsk ont été lancés par une vaste majorité des délégations, soucieuses de parvenir à une solution politique du différend.  L’Union européenne a notamment demandé à la Russie d’exercer la considérable influence qu’elle a auprès des formations armées pour que celles-ci mettent pleinement en œuvre le cessez-le-feu, rappelant en outre que la durée des sanctions économiques qu’elle lui impose est liée à la mise en œuvre totale desdits accords.

La Fédération de Russie doit également inciter les formations armées à rouvrir les points de passage le long de la ligne des contacts, a souligné la délégation qui a aussi engagé les parties à avancer dans l’échange des prisonniers.

Face à la militarisation croissante de la mer Noire, la France a de son côté appelé la Russie à garantir la liberté de navigation dans le détroit de Kertch et dans la mer d’Azov, assurant par ailleurs de la poursuite de ses efforts dans le cadre du format Normandie pour de rétablir la paix dans l’est de l’Ukraine.

Autre membre de cette configuration, l’Allemagne s’est alarmée du fait que dans l’est de l’Ukraine, les séparatistes sapent l’accord de cessez-le-feu depuis le premier jour.  Elle a également dénoncé les restrictions apportées aux mouvements de la Mission spéciale d’observation de l’OSCE qui, contrairement aux accords de Minsk, n’a pas accès à certains endroits de la ligne des contacts.  Évidemment, tout n’est pas parfait côté ukrainien, a-t-elle concédé, mais n’oublions pas que c’est la Russie qui a envahi l’Ukraine et pas l’inverse.

« La véritable occupation, c’est l’occupation de la vraie Ukraine par l’Ukraine du Maïdan », a rétorqué la Fédération de Russie qui a dénoncé la « folie nationaliste et antirusse » de cette dernière.

Affirmant que le Président de l’Ukraine aurait fait valoir l’an dernier que « les accords de Minsk sont nécessaires non pas pour résoudre le conflit, mais pour maintenir les sanctions contre la Russie », la délégation russe a averti que ce « jeu de Kyiv aura des incidences négatives ».  Elle a également regretté que le dialogue autour d’un statut spécial pour les régions de l’est ukrainien ait été rejeté. 

La prochaine réunion de l’Assemblée générale sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.

eh


Let’s get started read our news at facebook messenger > > > Click here for subscribe

Information importante: toute utilisation ou citation de données ou d’informations sur Internet nécessite la création d’hyperliens vers "ukrinform.fr" accessibles aux moteurs de recherche et situés au niveau du premier paragraphe et pas au-dessous. En outre, l’utilisation de traductions de materiaux des médias étrangers n’est possible qu’à la condition de créer des hyperliens vers le site http://www.ukrinform.fr/ et le site du média étranger. La citation et l’utilisation de materiaux sur les médias off line, les applications mobiles, SmartTV nécessitent une autorisation écrite d’”ukrinform". Les informations comportant la mention "Publicité" et "PR", ainsi que les matériaux situés dans les bandes annonces relèvent du droit de la publicité et le site ukrinform n’est pas responsable de leur contenu.

© 2015-2024 Ukrinform. Tous droits réservés.

La conception de site — Studio «Laconica»

Recherche avancéeMasquer la barre de recherche avancee
Par période:
-