L’exposition d'un photographe français sur les relations humaines pendant la guerre s'est ouverte à Kyiv

L’exposition d'un photographe français sur les relations humaines pendant la guerre s'est ouverte à Kyiv

Ukrinform
L’exposition photographique de Mathieu Radoubé, photo-journaliste français, intitulée « Vivre. Être humain sous la guerre » s’est ouverte à Kyiv dans les locaux de l’Administration de la région de Kyiv. Il explore les relations et émotions humaines en temps de guerre.

Cette information a été communiquée par le correspondant d’Ukrinform :

« Par mes photos, je voulais montrer qu'en temps de guerre, comme dans la vie normale, les gens éprouvent tous les mêmes émotions : la peur, l’ennuie, l’envie d’exister dans la société. La peur, la solitude, la peur DE la solitude, l'angoisse. Et cela quelles que soient leurs convictions politiques et idéologiques. Si on me demande de décrire mes photos en une seule phrase, je dirai : paradoxalement, la guerre, ce sont des vies », a expliqué le photographe.

Sur les clichés exposés, réalisés dans l’est de l’Ukraine et en Irak, il n’y a pas que des soldats ukrainiens. On y trouve des militaires de la Légion géorgienne. «Il est très important de savoir qu’il y a beaucoup d’étrangers qui combattent du côté de l’armée ukrainienne. Cela donne l'impression que toutes les frontières sont effacées, que les gens se réunissent pour combattre un ennemi commun. Ceux qui se battent avec l’armée ukrainienne le font contre l’agression russe en général, peu importe que ce soit en Ukraine ou en Géorgie. Ceux qui se battent du côté des séparatistes, le font contre l’Europe et l'hégémonie américaine, car les Ukrainiens représentent pour eux cet ennemi», a ajouté le photographe.

Universitaire spécialisé sur les questions identitaires nationales, Mathieu Radoubé a présenté son exposition comme une illustration que la Guerre en Ukraine est devenue internationale il y a bien longtemps : « En vérité, la Grande Guerre ne se passe ni à Avdiivka ni à Shyrokyne. La grande guerre, comme opposition d'idéologies et d'économies, se passe dans les cabinets, à Kyiv, à Moscou, à Washington ... C’est une guerre déclenchée par la Russie pour récupérer une gloire et un prestige disparus. C’est une guerre entre un ancien monde et ceux qui veulent en voir émerger un nouveau ».

L’exposition actuelle fait partie d’un plus ample projet proposé Mathieu Radoubé. Le premier acte, l’exposition « Mojno » (On peut) a été exposé à Rennes, en France, en 2015. Elle visait à illustrer les possibilités, dans des contextes de tension, de repli, de peur, d'instabilité politique, de conflit jusqu'en Europe, aux marches de l'Union. Ce second acte se veut dédié à l'Homme, dans sa normalité, amené à vivre, ou subir les conditions de la guerre. La troisième partie de l’exposition, actuellement en cours de préparation, montrera la propension de l'être humain à détruire et annihiler ce à quoi il s'oppose, laissant la diplomatie bien en arrière malgré toutes les avancées de la société.

Radoubé est un chercheur et photojournaliste français, venu en Ukraine durant Maidan. En trois ans de conflit armé à l’est de l’Ukraine, il s'est rendu à plusMathieu ieurs reprises dans la zone de conflit, notamment à Slovyansk au moment de la prise de la ville par les séparatistes pro-russes, mais aussi à Chyrokine, Avdiivka, Mariyinka ou Popasna.

L’exposition actuelle comprend des photographies effectuées dans le Donbass mais aussi en Irak, lors d'un reportage sur les forces spéciales irakiennes opposées à l'Etat islamique aux abords de la ville de Mossoul.

L'exposition photographique «Vivre. Etre humain sous la guerre » est visible jusqu'au 30 juin prochain à Kyiv. Elle sera ensuite amenée à être affichée dans d'autres villes ukrainiennes.

Les photos de l’exposition et plus généralement le travail du photo-journaliste sont disponible sur son site personnel.

EH


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