Yulia Emshanova, psychologue: Le sport est une pilule magique et, entre autres, gratuite
Tout ce que vous vouliez demander à un psychologue, nous l'avons fait pour vous :
vidéo 28.08.2021 16:36

● Faut-il s’efforcer de développer chez l’enfant une haute estime de soi, et comment y parvenir ?

● Comment notre cerveau devient-il « accro » aux jeux informatiques et quel est le risque pour notre psychisme ?

● Les relations des parents avec les adolescents sont difficiles, mais sont-elles plus faciles pour les adolescents avec leurs parents?

● Pourquoi les jeunes se complaisent-ils dans l’apathie et à quel point est-il important de les sortir de cet état à temps ?

● Qu'est-ce qui provoque des crises de panique, et quelle est la première urgence lorsqu'elles s'annoncent ?

Ukrinform a abordé ces thèmes et bien d’autres encore avec une psychologue clinicienne, candidate en sciences, professeure agrégée du Département de psychologie et de pédagogie de l'Université nationale d'éducation physique et des sports d'Ukraine, Yulia Emchanova.

- Yulia, à notre époque avoir son propre psychologue est devenu une sorte de nécessité dictée par la mode. Nous le consultons et y accompagnons nos enfants (ceci s'ajoute au fait qu'il y a des psychologues à temps plein dans les jardins d'enfants et les écoles). Est-il possible qu'un enfant moderne soit dès le berceau si instable émotionnellement, ou est-ce simplement lié au fait que les parents n’arrivent pas à trouver un langage commun avec lui et doivent s'adresser à vous en quête d’une «pilule magique» ?

- Tout d’abord, la vie maintenant est devenue un peu différente - son rythme a changé et les enfants subissent beaucoup plus de pressions: flux d'informations, emploi de temps trop chargé,  état de «connexion» constante, ils ne peuvent pas y faire face.

Le deuxième point est que les parents ont maintenant peu de temps pour communiquer avec leurs enfants. De nombreux problèmes peuvent être résolus sans aller sans avoir recours à un psychologue, mais simplement en discutant. Maintenant, je ne parle pas des déviations psychologiques graves dans le comportement des enfants. En effet, très souvent, les mères et les pères se tournent vers nous non pas lorsqu'ils constatent une sorte de dysfonctionnement, mais lorsqu'ils n’arrivent pas établir un langage commun avec leur enfant, lorsqu'il leur semble que son comportement est d'une manière ou d'une autre inapproprié, qu’il ne correspond pas à ce qu’ils veulent..

- C'est-à-dire que le comportement «inapproprié» de l'enfant n'est peut-être, tout simplement, pas le comportement que les adultes attendent de lui? Mais parfois, ce comportement «inapproprié» peut avoir des racines déjà plus profondes et de graves conséquences? Quels sont les premiers signes qui doivent attirer notre attention?

- Eh bien, par exemple, vous voyez que l'enfant est complètement fermé - c'est déjà un signal pour se tourner vers des spécialistes. Ou bien il commence à montrer une agressivité qui n'existait pas auparavant - c'est là un signal fort.

Autrement dit, si quelque chose apparaît qui n'existait pas auparavant et que ce quelque chose affecte négativement votre relation, ou la relation de l'enfant avec ses pairs, vous devez contacter un psychologue, comprendre quel est le problème et le résoudre. En fait, l'enfant se referme progressivement, pas instantanément, donc le processus de détachement est plus lent. Par conséquent, je soulignerai l'importance du rôle de la communication entre parents et enfants : même s'il s'agit d'une sorte de dialogues quotidiens avant d'aller au lit pendant dix minutes sur le déroulement de la journée, ce qui était bien et ce qui était mal, ce qui l’inquiète et ce qui vous inquiète. Il n'est pas du tout nécessaire de communiquer constamment avec l'enfant de manière formelle, comme lorsque vous lui apprenez quelque chose, que vous exigez quelque chose de lui, que vous l’interrogez.

- Malheureusement, c'est une erreur courante des parents - notre première question «incontournable» : quelles sont tes notes à l'école ? Et ils ne peuvent pas toujours être bons, c'est-à-dire que nous, pour ainsi dire, décourageons immédiatement la poursuite de la conversation? Quelle est la meilleure façon d'engager une conversation afin que l’enfant soit réceptif?

- La première question est la plus fréquente : «Comment vas-tu», il répondra très probablement : «Bien». Alors, développez la conversation: « Qu'est-ce qui s’est bien passé? Peut-être qu'il parlera de ses notes - et c'est une raison pour parler davantage du sujet, du professeur. Montrez un intérêt très vif: « Avec qui es-tu ami en ce moment à l’école?» Si le parent est vraiment intéressé, l'enfant sera heureux de parler.

- Existe-t-il des expressions « interdites » ? Par exemple, nos incontournables: «Je te l'avais bien dit», «Je le savais»…. je sais par moi-même à quel point il est parfois difficile de s'en abstenir.

- Moi aussi, en tant que mère, je peux dire que c'est très difficile (rires), mais il faut s'accrocher, faire un effort de volonté, surtout quand on sent soi-même que cela est inapproprié et peut affecter les sentiments de l'enfant. Lui-même, très probablement, est inquiet d'avoir mal agit ou de vous avoir désobéi et d'avoir obtenu un résultat qui n'était pas ce que lui et vous attendiez.

Bien sûr, des phrases comme «Je le savais» sont très agaçantes pour l'enfant - et il prend immédiatement une position défensive.

Il existe une technique de communication appropriée –c’est de communiquer à partir de nos sentiments. Par exemple, non pas «tu m’as rendu triste», mais «je suis attristée par ton comportement». Il semble que le sens soit le même, mais l'enfant ressent des émotions et des sentiments complètement différents.

C'est-à-dire, quand nous disons, «Tu mets du désordre. Tu enfreins les règles», cela provoque une défense, l’enfant n'accepte pas cette information et pense immédiatement comment se défendre - il peut être impoli, dire des choses désagréables pour se protéger. Par conséquent, il est préférable d'appliquer le concept à partir de «moi», à partir de mes sentiments: «Je suis contrarié par ton comportement» et non «Tu t’es encore mal comporté». Dire: «Je suis fatigué, donc je n'ai pas la force de parler maintenant» au lieu de : «Laisse-moi tranquille avec tes questions». Alors l'enfant comprend tout, alors il n'y a pas d'aliénation, d'agressivité et d'irritabilité.

- Dans le désir d'être plus proche de nos enfants, nous, parents, voulons être amis avec eux. Et à première vue, c'est génial quand une maman et son fils sont les meilleurs amis du monde. Mais la question se posera invariablement : si je suis son ami, alors qui est sa mère ?

- Bien sûr. À mon avis, il faut qu'il y ait une distance entre parents et enfants. Vous pouvez avoir des conversations amicales et intimes, vous devez vous faire confiance, mais ... l'enfant doit sentir qu'il y a une distance - vous êtes sa mère, pas une amie. Et la manière dont  il peut communiquer avec un ami doit être différente de celle dont il doit communiquer avec vous, avec son père, sa grand-mère, son grand-père….

Par exemple, il ne peut pas prononcer certains mots en présence d'adultes, et il est très important pour nous, en tant que parents, de surveiller notre discipline, notre discours. Alors il sent la distance, et s'il la brise, il faut lui montrer soit par votre comportement soit par des paroles qu'il ne doit pas se comporter ainsi, que c'est incorrect et irrespectueux.

- Il y a des questions délicates qui, d'une part, nécessitent notre attention parentale, et d'autre part - nous ne savons souvent pas quand et comment commencer à les aborder: je veux dire les questions d'éducation sexuelle, les sujets de protection contre les maladies, les grossesses, etc….Quand commencer à en parler aux enfants ? Ou attendre qu'ils posent la question?

- Vous avez posé la question tout à fait correctement et y avez répondu tout à fait correctement - ces sujets doivent être abordés sur demande. Si votre enfant vous pose la question, s'il montre de l'intérêt, alors, bien sûr, vous devez lui parler, mais au niveau de son âge, dans un langage clair et sans détails particuliers inappropriés pour sa compréhension. Parce que les enfants peuvent mal comprendre, avoir peur, ils peuvent avoir des émotions négatives. Cela ne vaut pas la peine  d’aller trop loin avec de telles informations.

Maintenant, il existe une littérature spéciale, des livres d'images intéressants pour tous les âges. Par exemple, pour les enfants de 5 à 8 ans «Je suis une fille», puis sur la période quand la petite fille se transforme en jeune fille, etc. L'enfant peut regarder ce livre, apprendre quelque chose d'intéressant pour lui-même et si quelque chose n'est pas clair, vous poser une question. Cela facilite grandement la vie des parents.

- Y a-t-il des périodes psychologiques de pointe où il faut être plus attentif à l'enfant ? Peut-être la première année d’école?

- Si nous commençons dès la petite enfance, on pense que les périodes les plus intenses émotionnellement chez un enfant sont celles où il apprend quelque chose de nouveau. C'est au moment de maîtriser quelque chose de nouveau (apprendre à marcher, apprendre à parler) qu'il est émotionnellement moins stable que d'habitude. L'entrée à l'école est aussi une nouvelle étape : avant cela, il était avec sa famille, à la crèche, mais à l'école la discipline est complètement différente.

Pendant cette période, les parents doivent consacrer plus de temps à leur enfant, car il a besoin de s'adapter, de se sociabiliser, de trouver sa place, d'apprendre à nouer des relations avec des enseignants et des camarades de classe.

La première année scolaire est une étape sérieuse dans la vie d'un enfant, et il est très important que les parents parlent, posent des questions et découvrent comment ils vont. Peut-être même aller à l'école pour que l'enseignant exprime son opinion - comment se sent l'enfant, est-il à l'aise, avec qui il est ami.

C'est à ce moment là que la confiance en soi s'installe au sein d'une autre société (pas au sein de sa famille). Parce que, bien sûr, nous félicitons nos enfants pour augmenter leur estime de soi, mais l'enfant va à l'école et voit que quelqu'un d’autre (à ce qu’il lui semble) résout les problèmes plus rapidement ou réussit mieux en éducation physique.

- Une précision importante : comment complimenter, et ne pas surcomplimenter? Pour qu'il n'y ait pas de stress - ma mère disait que j'étais une princesse, alors que…..

- En fait, il s'agit de former l'estime de soi d'un enfant. Nous, en tant que parents, pouvons le féliciter, mais ce qui compte, c'est ce qu'il ressent. L'estime de soi est formée à partir de divers facteurs, y compris sur la base de certaines connaissances et compétences, il est donc important pour un enfant de maîtriser constamment quelque chose de nouveau. Lorsqu'il réussit et qu'il entend des éloges, il ressent de la satisfaction d'avoir fait quelque chose - et il commence aussi à s'apprécier beaucoup plus.

Un autre facteur consiste à surmonter de petits obstacles et à atteindre de petits objectifs. Nous, en tant que parents, pouvons, avec l'enfant, l'aider à se fixer de petits objectifs, l'aider à se réaliser. S'il les surmonte, il aura le sentiment intérieur qu'il est un grand garçon - et alors l'opinion des autres ne le blessera pas et ne l'offensera pas autant. Il aura sa propre estime de soi : j'ai fait un petit pas en avant, j'ai atteint cela, je peux le faire, je le vaux bien.

Parfois, il nous semble que: oh, tu parles, il a fait le lit ou lavé la vaisselle – de toute façon il doit le faire! Eh bien il est important de le complimenter pour cela aussi : «Tu es génial, on comprend que tu voulais jouer à la console ou regarder la télé, mais tu as fait le ménage dans ta chambre, on est très content» pour qu’il sente que pour des bonnes actions il a reçu des éloges.

- Le stade adolescent renvoie aussi à un pic en termes de complexité psychologique ? Et au fait, à quel âge un enfant est-il considéré comme un adolescent ?

- On pense que l'adolescence commence à partir de 12 ans et dure jusqu'à 18-21 ans. Une période aussi floue est due au fait qu'en moyenne, les premiers changements hormonaux commencent à l'âge de 12 ans et que les parties du cerveau mûrissent et se forment jusqu’à 21 ans. Par conséquent, si nous comptons en termes de développement sexuel, l’adolescence dure certainement jusqu'à 17-18 ans. Et si nous considérons une personne comme un adolescent jusqu'à ce que toutes les parties du cerveau soient complètement formées, cela va alors jusqu'à 21 ans.

Nous sommes tous différents, nous vivons tous ces processus de manière différente, et vous avez dit à juste titre que la crise de la vie la plus grave se situe à l'adolescence. Cette période s’apparente à une tempête dans tous les domaines : des changements hormonaux (on vit comme nos hormones le dictent), un changement d'apparence (les filles se transforment en jeunes filles, les garçons deviennent des jeunes hommes), vous grandissez, votre corps change (on peut l'aimer, ou peut-être ne pas l’aimer) c’est aussi un stress.

De plus, pendant cette période, il y a des questions difficiles liées aux études, car vous semblez être encore un enfant mentalement, et vous voulez parfois éviter les responsabilités, ne pas écouter vos parents, mais vous devez déjà prendre les décisions les plus importantes pour votre vie concernant les écoles, le choix d’une profession. C'est-à-dire que tout s'accumule dans une seule période et coïncide également avec la séparation psychologique d'avec les parents. Et c'est l'une des crises les plus difficiles.

- Je veux vous interroger aussi sur un phénomène nouveau, qui «fauche» principalement les jeunes et les adolescents - les crises de panique. Si je comprends bien, ce n'est pas une maladie, mais une sorte d'état mental dans lequel une personne se plonge elle-même?

- En fait, oui. Actuellement, non seulement les jeunes, mais également les adultes sont confrontés à cela. Cela se produit très souvent lorsque la tension nerveuse atteint une certaine limite - et le psychisme ne peut tout simplement pas y faire face. Chacun de nous peut avoir une sorte d'anxiété non traitée, une sorte d'irritation constante, et si nous ne traitons pas notre état nerveux, si nous ne retrouvons pas notre calme, mais restons constamment dans cet état, alors cela peut se manifester plus tard dans l'apparition des crises de panique.

- Comment se passent ces crises de panique ? Quels sont les principaux symptômes ?

- Il devient difficile de respirer, la personne ressent un manque d'oxygène, tout à coup une peur aiguë la terrasse, une fièvre la submerge, la personne ne comprend pas du tout de quoi il s'agit, la tension monte.

- Existe-t-il des techniques pour se sortir de cet état de crise de panique ?

- Mieux vaut ne pas la laisser arriver ! C'est-à-dire que lorsque vous sentez que vous êtes dans une telle tension nerveuse depuis longtemps, vous devez absolument trouver une issue aux émotions. Par exemple, faites du sport. Le sport est le numéro un dans la prévention de diverses maladies et problèmes mentaux (les crises de panique incluses). Par conséquent, aussi bien le sport, la lecture, les promenades, les massages…

La première chose à faire lorsque vous ressentez une crise de panique imminente est de commencer à respirer correctement. Parce que lorsque nous sommes stressés, nous commençons à respirer très superficiellement et souvent. On ne le sent même pas, ça arrive inconsciemment.

C'est-à-dire que lorsque vous sentez que quelque chose s’approche, que vous ne vous sentez pas bien - commencez à prendre une profonde inspiration, comptez jusqu'à 6, puis une expiration lente et profonde, comptez également jusqu'à 6. Compter vous distrait et vous concentre sur votre respiration ce qui aide à prévenir une crise de panique. Cette technique est comme une médecine d’urgence, mais l'essentiel est de trouver la cause première et de travailler dessus.

- Si un enfant a une crise de panique, que doit faire un adulte pour l'aider ?

- Les premières étapes sont de comprendre ce qui a conduit à ce stress. Découvrir ce qui se passe dans la vie de l'enfant pour qu'un tel stress s'accumule et se manifeste de cette manière. C'est un signal important: -cela signifie que quelque chose stimule constamment son système nerveux, il y a une sorte d'insatisfaction, il y a quelque chose qui ne lui permet pas de se détendre. Il est impératif de comprendre quoi ? Comprendre les relations de cause à effet. Et puis changer complètement le rythme de vie. Prendre peut-être une sorte de pause, des vacances ou changer d’attitude face à la situation.

- Le problème non seulement des jeunes, mais aussi de la génération plus âgée, est la dépression. Comment reconnaître la dépression, et peut-on s’en sortir tout seul?

- En fait, il faut distinguer la dépression réelle (qui ne peut être traitée qu'avec des médicaments avec un spécialiste) d'une mauvaise humeur ou d'une apathie, qui peuvent être causées par un surmenage, une frustration. Les jeunes aiment appeler leur humeur apathique une dépression. La frustration est le degré extrême de déception lorsque vous vous attendez à une chose, mais que vous obtenez quelque chose de complètement différent. Vient ensuite l'apathie - le refus de faire quoi que ce soit, qui s'accompagne d'une léthargie, d'un refus de communiquer.

Il existe de nombreuses raisons qui conduisent à l'apathie chez les jeunes : des sentiments non partagés, une réticence à suivre le chemin que vos parents vous recommandent. Vous pouvez comprendre qu'ils vous recommandent avec raison où aller suivre vos études, mais par esprit de contradiction vous ne voulez pas, ou vous avez d'autres désirs, mais vous ne pouvez pas toujours comprendre dans quelle mesure ces désirs sont justes. Un certain décalage apparaît : vous aimez vos parents et souhaitez être encore obéissants, mais d'un autre côté, vous avez vos propres désirs, et vous voulez faire ce que vous voulez. Ce conflit intérieur conduit à une tension nerveuse et à un tel état d'apathie.

- Comment s'en sortir ?

- Je pense qu'il est là aussi conseillé de s’adresser à des professionnels. S’il ne s’agit pas d’un enfant dont la mauvaise humeur dure depuis deux jours, mais dont l’apathie dure depuis longtemps et interfère avec ses études, sa communication avec ses amis et sa famille.

A cet âge, il est toujours plus facile de s'ouvrir à des personnes qui ne sont pas des proches, qui regarderont cela de manière abstraite, car les parents agissent sous l’emprise de leurs émotions envers l'enfant. Il est parfois difficile pour les parents de regarder objectivement leur enfant (qui était il n’y a pas si longtemps encore petit) comme un adulte avec ses propres envies, et cela provoque une grande irritation chez les jeunes. Par conséquent, le spécialiste essaiera d'examiner objectivement la situation, de donner des recommandations aussi bien aux parents qu’au jeune sur la manière de sortir correctement de cet état. Vous ne pouvez pas laisser un adolescent dans cet état pendant longtemps, en tant que parents, vous devez être les premiers à réagir.

- De plus en plus d'adultes se plaignent du syndrome de burn-out, cela se produit-il chez les adolescents et les enfants ?

- Chez les adultes, l'épuisement émotionnel se produit vraiment très souvent, s'ils exercent le même métier depuis 10-15 ans, cela peut arriver. Chez les enfants, cela ne se produit pas si souvent, car leurs activités changent constamment.

Lorsqu'un enfant fait du sport, par exemple, pendant trois ans, puis arrête, il ne s'agit guère d'épuisement émotionnel. Très probablement, cette activité a perdu tout intérêt pour lui. Cela peut être une sorte d'échec, ou l'entraîneur a changé, ou il ne peut pas résister à la compétition. Les enfants abandonnent souvent lorsqu'ils ont l'impression que quelqu'un les devance.Là ils étaient les meilleurs, et puis soudain quelqu'un les dépasse. Mais si vous voyez que l'envie est toujours là, il vous suffit de mettre l’accent sur autre chose. Cela signifie que l'enfant se concentre sur la mauvaise chose, il se concentre uniquement sur le résultat et non sur le processus. Il est important de changer les priorités - et là encore, il y aura le désir de s'engager dans cette activité. Bien sûr, le sport est important parce que, premièrement, un enfant travaille pour le résultat, deuxièmement, il a l'impression qu'il n'est pas comme tout le monde, il travaille pour une affaire importante, et troisièmement, il est confronté à des difficultés d'entraînement: effectuer quelque chose de difficile, se surmonter…L'adaptation constante augmente l'estime de soi des enfants.

- C'est-à-dire que grâce à la communication et au sport, vous pouvez améliorer l’atmosphère au sein de votre famille et communiquer confortablement avec le monde qui vous entoure ?

- Oui, le sport a un effet très positif sur le psychisme et le système nerveux - aussi bien pour les enfants que pour les adultes. Cela soulage une partie du stress que nous ressentons dans la vie de tous les jours. Il y a un stress aigu, par exemple, quand vous vous retrouver dans un embouteillage et que vous avez 5 minutes de retard quelque part, mais aussi un stress constant: des problèmes qui se produisent, mais sur lesquels vous ne pouvez avoir aucune influence.

Et justement le sport est généralement une pilule magique, gratuite, soit dit en passant. Parce que lorsque vous faites du sport et que vous atteignez une certaine fréquence cardiaque, des hormones du bonheur vous sont injectées et créent la bonne humeur. Vous commencez à regarder le monde avec plus d'optimisme, vous avez de l'énergie, de la force, une envie de faire quelque chose.

Par exemple, quand vous êtes très fatigué au travail, vous rentrez à la maison et vous sentez que vous n’avez plus de forces du tout, pas la force de parler avec vos enfants ou avec votre mari, alors la meilleure recommandation est de faire du jogging pendant 30 minutes. Vous réinitialiserez toutes les émotions accumulées au cours de la journée, redémarrerez, obtiendrez une mer d'émotions positives et d'énergie !

Ce n'est pas forcément un jogging, ce peut-être simplement une marche à un bon rythme - vous rentrerez à la maison d’une humeur complètement différente, et votre soirée en famille sera complètement différente.

Lubov Baziv, Kyiv

Photo: Yevhen Kotenko

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