L’épouse de Roman Souchtchenko demande de l’aide à Brigitte Macron, la première Dame de France

L’épouse de Roman Souchtchenko demande de l’aide à Brigitte Macron, la première Dame de France

Ukrinform
L’épouse de Roman Souchtchenko, un journaliste ukrainien détenu illégalement dans la prison de Lefortovo, à Moscou, a demandé de l’aide à Brigitte Macron, la première Dame de France.

Cette information a été publiée par Marc Feyguine, l'avocat de Souchtchenko sur son compte Twitter :

«L’épouse de Roman Souctchenko, le journaliste ukrainien arrêté à Moscou, a demandé l'aide de Brigitte Macron afin de faire libérer son époux », a-t-il écrit.

Ci-dessous, le texte intégral de la lettre d’Anzhela Souchtchenko adressé à l'épouse du président français :

« Chère madame Trogneux,

Je m’appelle Anzhela Sushchenko, je suis l’épouse du journaliste ukrainien Roman Sushchenko, qui était encore il y a peu le correspondant permanent à Paris de l’agence nationale UKRINFORM.

Alors qu’il était en visite chez des proches, mon mari a été arrêté à Moscou le 30 septembre 2016. Il s’est vu accuser d’être un espion pour le compte de l’Etat ukrainien.

Un grand nombre d’associations journalistiques ou relatives aux droits de l’homme, qu’elles soient privées ou publiques, se sont prononcées en faveur de sa libération. Parmi celles-ci, l’on compte Reporters Sans Frontières, les PEN clubs européens et américain, ainsi que de nombreuses autres organisations.

En novembre de l’année dernière, mon mari a envoyé une lettre depuis la prison Lefortovo, à Moscou. Il y priait les dirigeants de la République Française, où nous avons vécu avec notre fils de 9 ans pendant 6 ans, d’apporter leur soutien à sa libération.

En plus d’être le lieu de travail de mon époux, la France est pour nous comme une deuxième patrie, à laquelle nous portons un amour sincère. Nous n’y étions pas comme des étrangers : nous nous y sentions européens, sans nous douter que notre bonheur ne tenait qu’à un fil.

Vous pouvez me comprendre, tant en votre qualité de femme qu’en votre qualité de mère. Le Kremlin, qui a besoin de mon mari comme monnaie d’échange dans ses négociations avec l’Ouest, pourrait aisément mettre ma famille en pièces.

La guerre que les autorités russes mènent en Ukraine continue encore et toujours à faire des victimes. Mon mari ne s’est pas retrouvé dans cette situation de son plein gré, il s’est simplement fait piéger par des circonstances imprévues. Contrairement à ce que font croire les accusations russes, il n’est pas un espion. Il n’est que journaliste. Afin d’en convaincre ceux qui le détiennent en Russie, des efforts considérables s’imposent, et ceux-ci ne peuvent prendre corps qu’au travers des dirigeants français.

C’est le désir de trouver une alliée fidèle à ma cause dans ma France bien-aimée qui m’a poussée à faire appel à vous en particulier.

Naturellement, le Ministre des Affaires étrangères et le cabinet du Président sont parfaitement conscients de la situation dans laquelle nous nous trouvons, et s’emploient à la résoudre. Toutefois, c’est en vous que je souhaite placer ma confiance pour m’apporter de l’aide.

Je ne peux vous donner de conseils sur la façon dont nous pourrions rapidement remettre mon époux en liberté. Agissez simplement comme vous le dicte votre cœur. Je suis convaincue que vous êtes la seule qui puissiez le faire.

En vous remerciant pour l’attention que vous porterez à cette lettre,

Anzhela Sushchenko ».

Roman Souchtchenko, correspondant permanent en France de l’agence de presse ukrainienne Ukrinform depuis 2010, a été arrêté au mépris des lois internationales le 30 septembre dernier à Moscou, où il s'était rendu dans le cadre d'une visite privée.

L'accusant d'espionnage, le FSB a déclaré que Souchtchenko était un employé de la Direction générale du renseignement du ministère de la Défense ukrainien, qui a pour sa part démenti l'accusation russe.

L'Association des journalistes polonais a également exhorté les autorités russes à abandonner les accusations portées contre Roman Souchtchenko et à le libérer immédiatement : «Les dirigeants de l'Association des journalistes polonais appellent les autorités russes à abandonner les accusations portées contre le journaliste ukrainien Roman Souchtchenko et à prendre des mesures pour sa libération immédiate», précise le communiqué.

EH


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