Aujourd'hui, 1000 jours de captivité pour Roman Souchtchenko

Le correspondant d'Ukrinform en France, Roman Souchtchenko, a été arrêté en violation des normes internationales le 30 septembre 2016 à Moscou, où il se rendait en voyage privé, avant d'être accusé d' « espionnage ». Le FSB de Russie a déclaré que le correspondant d'Ukrinform à Paris était membre de la Direction générale du renseignement du ministère de la Défense de l'Ukraine, ce que ce dernier a toujours nié.

Le 28 mai, lors de son plaidoyer devant le tribunal municipal de Moscou, Souchtchenko a déclaré qu'il ne reconnaissait pas sa culpabilité et a demandé son acquittement. Le 4 juin, le tribunal a rendu son verdict, condamnant le journaliste ukrainien à 12 ans d'emprisonnement dans une colonie pénitentiaire de haute sécurité. Le 12 septembre 2018, la Cour suprême de la Fédération de Russie a confirmé la peine prononcée à l'encontre du journaliste ukrainien Roman Souchtchenko, condamné à 12 ans dans une colonie de haute sécurité par la Cour de Moscou.

En novembre 2018, Roman Souchtchenko a été transféré dans une colonie pénitentiaire à régime strict dans la région de Kirov.

De nombreuses vois, politiques et autres, se sont élevées depuis pour dénoncer un jugement politisé et dénué de tout fondement légal.

Au total, au cours des deux années d'emprisonnement à la prison de Lefortovo à Moscou, le journaliste a envoyé plus de vingt dessins réalisés avec un stylo à bille, du thé, un crayon, la pelure d’oignon, du jus de betterave et du ketchup, puisque les règles pénitentiaires ne permettent pas aux prisonniers d’avoir du matériel d’art. Les expositions de ses déssins se sont déroulées à Kyiv, Paris, Varsovie et New-York.

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