António Guterres : Le monde doit s'unir face à la « violation du droit international » par la Russie

L'invasion de l'Ukraine par la Russie oblige les États membres des Nations Unies à s'unir « pour surmonter cette violation du droit international », a déclaré jeudi le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s'adressant à l'Assemblée générale des Nations Unies à New York.

« La paix est le bien public mondial le plus important et les Nations Unies ont été créées pour y parvenir», a-t-il déclaré, notant que la réunion se déroulait sur fond d'invasion de l'Ukraine par la Russie. « La guerre apporte la mort, la souffrance humaine et des destructions inimaginables, à un moment où nous ne pouvons pas nous permettre d'ajouter aux grands défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés ».

« Ce conflit nous appelle également à nous unir dans la coopération et la solidarité pour soutenir toutes les personnes touchées et surmonter cette violation du droit international », a-t-il ajouté.  « Mais ne vous y trompez pas : les solutions sont essentielles, et urgentes. Nous devons prendre les décisions difficiles qui nous permettront d'avancer ».

Avec la situation désespérée de l'Ukraine, l'état de la coopération multilatérale a pris une importance encore plus grande, a déclaré M. Guterres.

Il a déclaré que les systèmes de gouvernance mondiale devaient être révisés de toute urgence, le conflit soulevant « de graves implications mondiales sur plusieurs fronts ».

Premièrement, ce conflit va peser sur le financement humanitaire, augmentant les souffrances de beaucoup de personnes vulnérables. Deuxièmement, il pourrait indirectement augmenter la faim dans le monde. L'Ukraine est l'une des plus grandes sources de céréales au monde, la Russie est la deuxième et le conflit pourrait entraîner une flambée des prix. Troisièmement, ce conflit est profondément lié à la crise climatique, démontrant comment la dépendance aux combustibles fossiles met l'économie mondiale et la sécurité énergétique à la merci des chocs géopolitiques.

Le Secrétaire général estime qu’un sérieux effort est nécessaire pour améliorer la gouvernance mondiale, gérer les risques et protéger les biens publics mondiaux.

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