Négociations à Istanbul : l'Ukraine veut que des membres du Conseil de sécurité de l'ONU garantissent sa sécurité

L'Ukraine suggère que des membres du Conseil de sécurité de l'ONU adhèrent à l’accord international sur les garanties de sécurité, et que le mécanisme de réponse aux menaces soit similaire à l'article 5 de la Charte de l'OTAN, mais ne prévoyant pas plus de trois jours de consultations.

« Aujourd'hui, nous avons présenté une proposition officielle, un format établi. Je tiens à souligner que nous ne signons rien du tout, nous avons simplement présenté nos propositions en tant que négociateurs à la partie russe sur un nouveau système de garanties de sécurité pour l'Ukraine. Nous insistons sur le fait qu'il doit s'agir d'un accord international, qui sera signé par tous les garants de la sécurité et ratifié pour ne pas répéter l'erreur... du mémorandum de Budapest », a déclaré aujourd’hui Davyd Arakhamiya, chef de la fraction parlementaire Serviteur du peuple, membre de la délégation ukrainienne aux pourparlers avec la Russie, lors d'un point de presse à Istanbul.

Selon lui, il devrait s'agir d'un mécanisme réellement fonctionnel de garanties de sécurité spécifiques pour l'Ukraine, dans le cadre duquel les pays garants seraient obligés, par analogie avec l'article 5 de la Charte de l'OTAN, de se consulter dans les trois jours en cas d'acte d'agression et de fournir une assistance. L'assistance peut être fournie sous forme d'aide militaire, de forces armées, d'armes, de zone d'exclusion aérienne, etc.

« Qui voyons-nous parmi les garants ? Les pays du Conseil de sécurité de l'ONU. Ils comprennent la Grande-Bretagne, la République populaire de Chine et la Fédération de Russie également, mais nous en parlerons séparément, les États-Unis, bien sûr, la France, la Turquie, l'Allemagne, le Canada, l'Italie, la Pologne, Israël », a fait savoir l'homme politique.

Il a ajouté qu’« il s'agit d'une liste préliminaire, l'accord devrait être ouvert si d'autres pays expriment leur désir d'y adhérer ».

M. Arakhamiya a expliqué que des négociations étaient en cours avec des pays garants potentiels de la sécurité de l'Ukraine, et que certains avaient déjà donné leur accord préalable.

Dans le même temps, il a déclaré que les problèmes de certaines zones des régions de Donetsk et de Louhansk, de la Crimée et de Sébastopol restaient non résolus par cet éventuel futur accord, « les garanties internationales de sécurité ne seront temporairement pas en vigueur dans ces territoires afin que les garants puissent effectivement activer ces garanties ».

kh