Ukraine : 90% de prisonniers de guerre ukrainiens affirment qu’ils étaient torturés dans les prisons russes

Plus de 280 prisonniers de guerre ukrainiens, récemment libérés, ont été interviewés par les Nations Unies et 90% d’entre eux ont déclaré avoir été torturés, beaucoup ayant en outre souffert d’un manque de nourriture et de soins médicaux adéquats. 

Cette information a été délivrée par la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Mme Rosemary DiCarlo, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.

Elle a ainsi exhorté la Fédération de Russie à permettre un accès sans entrave aux observateurs internationaux indépendants pour les prisonniers de guerre, tout en saluant les progrès réalisés par l’Ukraine dans ce domaine.  Elle a conclu en soulignant l’importance de poursuivre les échanges de prisonniers de guerre. 

Notant que les Nations Unies ne sont pas en mesure de vérifier les rapports ou les circonstances du crash d’un avion russe près de la frontière avec l’Ukraine, Mme DiCarlo a souligné que « ce qui est clair, c'est que l'incident a eu lieu dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et de la guerre en cours ».

« Pour éviter une nouvelle escalade, nous exhortons toutes les personnes concernées à s’abstenir de toute action, rhétorique ou allégation qui pourraient alimenter davantage un conflit déjà dangereux », a-t-elle ajouté.

Rappelant la violation flagrante de la Charte des Nations Unies et du droit international par la Fédération de Russie depuis son invasion à grande échelle de l’Ukraine il y a deux ans, Mme DiCarlo a déploré l’intensification récente des attaques contre l’Ukraine, marquées par des frappes aériennes et des bombardements sur des zones civiles.  Depuis février 2022, le Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a ainsi recensé 10 312 civils tués, dont 576 enfants, et 19 530 blessés, dont 1 277 enfants.  Elle a aussi évoqué les récents incidents meurtriers, comme les attaques à Kyiv, Kharkiv, Dnipro et Odessa, ainsi que les frappes transfrontalières s’étendant en Fédération de Russie.