Le directeur de l’AIEA exhorte à faire preuve d’une retenue militaire maximale face à une attaque de drones sur Tchornobyl

Suite à une explosion, vendredi, sur le site de la catastrophe nucléaire de Tchornobyl, en Ukraine, le Directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a appelé à faire preuve d’une « retenue militaire maximale », tout en assurant qu’aucune hausse des radiations n’a pour l’instant été constatée.

« Cela souligne la persistance des risques pour la sûreté nucléaire durant le conflit militaire », a-t-il ajouté, dans une déclaration à la presse, jugeant cette attaque extrêmement préoccupante.

Une attaque de drone a provoqué, tôt dans la matinée de vendredi, un incendie dans le bâtiment qui abrite les restes du réacteur nucléaire endommagé lors de l'accident dans la centrale de Tchernobyl, en avril 1986.

Sur place, les équipes de l'AIEA ont entendu une explosion à 01h50 du matin, heure locale, suivie d’un nuage de fumée et d’un incendie visible depuis les dortoirs du personnel.

L’équipe a ensuite été informée par l'Ukraine qu'un drone avait frappé l’arche de Tchornobyl, une nouvelle structure d'acier érigée pour coiffer le sarcophage construit en 1986, afin d’empêcher toute émanation radioactive du réacteur nucléaire n° 4 éventré durant la catastrophe.

L’AIEA rapporte que du personnel et des véhicules de sécurité sont arrivés sur les lieux quelques minutes plus tard pour éteindre l'incendie, qui était encore visible par intermittence pendant plusieurs heures après l’incident.

L'équipe de l'AIEA a pu constater une brèche dans la couche externe de l’arche, suite l’explosion. Cependant, l’équipe a indiqué que les niveaux de radiation à l’intérieur et à l’extérieur de l’arche restaient toutefois « normaux et stables ».  Aucune victime n’a été signalée, a jouté l’agence.

Les autorités ukrainiennes ont ensuite confirmé que le revêtement extérieur de la structure avait été endommagé, cependant qu’une enquête est en cours pour déterminer l’état du revêtement intérieur.

Dans ce contexte, Rafael Grossi a appelé « une fois de plus à une retenue militaire maximale autour des sites nucléaires ukrainiens ».

L’AIEA a indiqué qu’elle ferait à nouveau un point une fois qu’elle disposerait d’informations complémentaires.