Traite d'êtres humains : 20 réseaux mis hors d'état de nuire en 2017

Le Service national des gardes-frontières ukrainiens et la police ont bloqué ou démantelé 20 réseaux de traite d’êtres humains en 2017, soit neuf de plus qu'en 2015-2016.

Le directeur du Service national des garde-frontières, Petro Tsyhykal, a fait cette déclaration lors de la présentation du rapport annuel sur la lutte contre la traite des êtres humains, a rapporté un correspondant d'Ukrinform :

"L'année dernière, avec la police, nous avons stoppé l'activité de 20 réseaux de traite d’êtres humains, cette année, des mesures sont déjà prises pour bloquer huit canaux de traite d'êtres humains", a déclaré Tsyhykal.

Selon lui, en 2017, les garde-frontières ont empêché le transfert à l'étranger de 69 victimes adultes potentielles, principalement des femmes, et de 82 enfants :

"Dans la plupart des cas, les organisateurs ont essayé d'envoyer [ces personnes] dans des pays comme la Russie, la Turquie, la Chine et les EAU", a-t-il commenté, ajoutant que cette année, grâce à la collaboration avec des employés de la police nationale, le Service national des garde-frontières avait permis le démantèllement de deux réseaux dans les régions de Tchernihiv et de Ternopil,.

Toujours selon le directeur des garde-frontières, le principal problème de la lutte contre le trafic d'êtres humains en Ukraine vient des faibles risques juridiques encourus par les organisateurs et les passeurs, puisque, "Sur les 36 procédures engagées contre 42 personnes, les tribunaux ont délivré cinq actes d'accusation, contre six personnes, et seulement deux d’entre-elles personnes ont écoppé de véritables peines d'emprisonnement".