Covid-19 : Les pays en développement sont confrontés à des risques économiques accrus

Les pays en développement, en particulier ceux qui dépendent du tourisme et des exportations de produits de base, sont confrontés à des risques économiques accrus.

Cette information a été confirmée par les experts de l’Organisation des Nations Unies.

L'arrêt soudain des arrivées de touristes nuira au secteur du tourisme dans les petits États insulaires en développement (PEID) qui emploie des millions de travailleurs peu qualifiés.

Et la baisse des revenus liés aux produits de base et une inversion des flux de capitaux augmentent la probabilité de surendettement pour de nombreuses économies tributaires des produits de base.

Les gouvernements peuvent être contraints de réduire les dépenses publiques à un moment où ils doivent augmenter leurs dépenses pour contenir la pandémie et soutenir la consommation et l'investissement.

La pandémie affecte de manière disproportionnée des millions de travailleurs à bas salaires dans les secteurs des services, qui manquent souvent de protection du travail et travaillent à proximité physique des autres.

En l'absence d'un soutien du revenu adéquat, beaucoup tomberont dans la pauvreté, même dans la plupart des économies développées, aggravant des niveaux déjà élevés d'inégalité de revenus. L'effet des fermetures d'écoles pourrait accentuer la fracture scolaire, avec des conséquences possibles à long terme.

Le rapport constate qu'à mesure que la pandémie de Covid-19 s'aggrave, l'anxiété économique augmente, alimentée par un ralentissement de la croissance et une augmentation des inégalités.

Même dans de nombreux pays à revenu élevé, une proportion importante de la population n'a pas suffisamment de ressources financières pour vivre au-delà du seuil de pauvreté national pendant trois mois.

En Italie et en Espagne, durement touchées, par exemple, on estime que 27% et 40% de la population, respectivement, n'ont pas suffisamment d'épargne pour se permettre de ne pas travailler plus de trois mois.

« Bien que nous devions donner la priorité à la riposte sanitaire pour contenir à tout prix la propagation du virus, nous ne devons pas perdre de vue ses effets sur la population la plus vulnérable et ce que cela signifie pour le développement durable. Notre objectif est d'assurer une reprise résiliente de la crise et de nous remettre sur la voie du développement durable », souligne Elliott Harris, économiste en chef des Nations Unies et Sous-Secrétaire général au développement économique.

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