Selon l’AIEA, le confinement de Tchornobyl a perdu ses fonctions de sécurité clés et nécessite une restauration complète
Selon les experts de l’AIEA, le nouveau confinement sûr (NCS) de la centrale nucléaire de Tchornobyl, endommagé lors d’une attaque par drone en février, a perdu ses principales fonctions de sécurité.
Toutefois, ses structures principales et ses systèmes de surveillance n’ont pas subi de dommages permanents, a déclaré Rafael Grossi, directeur général de l’AIEA, dans un communiqué publié sur le site de l’organisation.
L’équipe de l’AIEA a achevé la semaine dernière une évaluation complète de la sécurité du NCS endommagé. La mission a confirmé que le confinement avait perdu ses fonctions de sécurité essentielles, notamment sa capacité de confinement, mais a également constaté qu’aucun dommage irréversible n’avait été infligé à ses structures porteuses ni à ses systèmes de surveillance.
« Des réparations temporaires limitées ont été effectuées sur le toit, mais pour prévenir toute dégradation supplémentaire et garantir la sûreté nucléaire à long terme, une restauration complète et opportune est nécessaire », a souligné M. Grossi.
L’AIEA recommande de poursuivre les travaux de restauration et de protection du NCS, y compris la gestion de l’humidité, la mise à jour du programme de surveillance de la corrosion, ainsi que la modernisation du système intégré de surveillance automatique du « Sarcophage », construit au-dessus du réacteur immédiatement après l’accident.
En 2026, avec le soutien de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), des travaux temporaires supplémentaires seront réalisés à la centrale pour restaurer la fonction d’isolement du NCS, préparant ainsi la voie à une restauration complète après la fin de la guerre, indique le communiqué.
« L’AIEA, qui dispose d’une équipe permanente sur le site, continuera à faire tout son possible pour soutenir les efforts de restauration complète de la sûreté nucléaire et de la protection de la centrale de Tchornobyl », a assuré M. Grossi.
L’agence rappelle également que la visite de ses experts en Ukraine, destinée à évaluer l’état de plus d’une dizaine de sous-stations électriques, se poursuivra jusqu’au 12 décembre.