Ola Melzig, directeur de production de l’Eurovision 2017

04.04.2017 12:21

«Je suis sûr à 100% que tout sera prêt à temps »

ujourd’hui, on parle de plus en plus des problèmes d’organisations et du conflit avec la Russie qui a un impact négatif sur l’image de notre pays alors que nous nous préparons pour le concours le plus important de l’année, l’eurovision 2017, qui aura lieu à Kyiv.

Nous nous sommes rendues sur le lieu principal du concours, le Centre international d’exposition, pour nous entretenir avec le directeur de production Ola Melzig.

C’est la 4e édition de l’Eurovision que j’organise en Ukraine

- Aujourd’hui, nous sommes totalement absorbés par les préparatifs. Nous sommes en pleine forme. Tout suit son cours. Mais, comme cela se passe toujours lors des grands événements, il faut absolument faire preuve de souplesse et d’adaptabilité.

- Combien de personnes vont travailler à ce projet et qui sont-elles?

- Actuellement, il y a 200-250 personnes. Le slogan de l’Eurovision est «Celebrate Diversity ». Et c’est ce que nous prouvons avec notre équipe. C’est une équipe internationale, elle est composée d’Ukrainiens, de Suédois, Allemands, Néerlandais, Finlandais, Néo-Zélandais, Américains et autres. Nous avons une équipe importante et diversifiée qui s’agrandit chaque jour. La première partie de l’équipe qui va construire la scène est déjà arrivée de Belgique.

Et notre objectif actuel est d’être prêts à 100% pour les répétitions techniques qui auront lieu les 16 et 17 avril. Ces répetitions sont importantes pour prouver que tout se déroule comme prévu et que la coordination est excellente.

Le 20 avril, nous démarrons les répétitions avec des doublures. Cela veut dire qu’actuellement nous cherchons des talents locaux pour remplacer les vrais artistes lors des répétitions. Durant 4 jours, nous allons répéter avec les lumières, les caméras, le son.

Ensuite, pendant 6 jours, nous allons répéter l’ouverture, les diverses prestations et le show. Et le 30 avril, les délégations avec les artistes sélectionnés arriveront pour répéter sur scène.

Donc, des jours difficiles et longs nous attendent. Mais tout cela est très cool et très amusant.

- Etes-vous déjà venu en Ukraine?

- C’est la 4e édition de l’Eurovision que j’organise en Ukraine. La première a eu lieu en 2005. En 2009 et 2013 il y a eu des Eurovisions pour les enfants. Ici, j’ai beaucoup d’amis qui ont l’expérience de cette organisation. C’est très important pour moi car c’est un vrai travail d’équipe et des forces importantes sont impliquées des deux côtés : du côté international et du côté ukrainien.

- Depuis combien de temps vous êtes-vous à Kyiv?

- Depuis le mois de janvier, je fais des allers et retours pour contrôler le processus. Et depuis 10 jours, je reste sur place.

Tout sera prêt à temps et à 100%.

- Etes-vous êtes satisfait de la progression des préparatifs. Etes-vous sûr que tout sera prêt à temps?

- Je suis sûr à 100% que tout sera prêt à temps. Je suis satisfait du rythme du travail. Bien entendu, il y a des choses qu’on pourrait accélérer. En régle générale, nous comprenons tous à quel point il est difficile d’organiser un événement d’un tel niveau. Donc, nous nous avançons à un bon rythme.

- Pouvez-vous nous indiquer une date pour la fin des préparatifs?

- Oui. Le 20 mai (rires).

- D’où viennent les équipements, la scène, etc?

- En ce qui concerne les équipements, ils proviennent d’Ukraine et de l’étranger. Parce que chacun de nos sous-traitants internationaux a son partenaire en Ukraine et ils coopèrent en utilisant ce qui est disponible en Ukraine et en important de l’étranger le reste.

L’Eurovision est un événement d’un tel niveau qu’il nécessite ce qu’il y a de meilleur et aucun pays ne peut assurer seul le meilleur, ni la Suède, ni la Grande-Bretagne, ni l’Allemagne, ni l’Ukraine. C'est la raison pour laquelle une coopération est toujours préférable : le personnel et l'équipement viennent de nombreux pays.

- Le site du Centre d’exposition international et ses dimensions correspondent-ils aux exigences de l’Eurovision?

- Le site est superbe. On peut installer tout ce qui est nécessaire. Car l’Eurovision, ce n’est pas seulement un show, c’est un événement qui implique la participation de milliers et de milliers des personnes.

Je suis très content de la scène. C’est la chose qui me satisafait le plus, car c’est une des meilleures scènes sur lesquelles je n’ai jamais travaillé. Il y a énormément d’espace à l’intérieur et à l’extérieur. En outre, le toit de l’arène nous laisse une large gamme de possibilités de suspension.

Les caprices des artistes : des ballons gonflables jusqu’au piano rose

- Tous les participants ont-ils déjà fait part de leurs demandes?

- Toutes les délégations ont envoyé des documents spéciaux, que nous avions élaborés pour comprendre ce qu’elles voulaient, dans lesquelles elles pouvaient indiquer leurs désirs, l’ambiance qu’elles souhaitaient, si elles apportaient leur propre vidéo ou si nous devions prévoir de leur en fournir une. À vrai dire, il y a des demandes très intéressantes qui vont des ballons gonflables jusqu’à un piano rose.

- Quel est le pays qui a la prestation la plus compliquée?

- Toutes les prestations sont plus au moins adéquates et aucune délégation n’a surpassé dans sa demande les exigences des délégations de l’année dernière à Stockolm. Donc, nous sommes très satisfaits que cela ne se soit pas produit.

- Les organisateurs valoriseront-ils la culture ukrainienne?

- Oui. Nous verrons déjà beaucoup d’ornements ukrainiens sur le logo. Je sais que nos producteurs de spectacle travaillent dur pour montrer l’histoire de l’Ukraine à travers tous les événements de l’Eurovision, montrer à quel point l’Ukraine est belle.

En fait, cela fait la quatrième fois que je reviens en Ukraine. Si je n’aimais pas travailler avec les Ukrainiens, je ne serais pas revenu en Ukraine après 2005. Les Ukrainiens sont très gentils, très joyeux, très amicaux et généreux, ce sont des gens merveilleux. Je suis très heureux de revenir ici.

- Prévoyez-vous d'inviter des stars internationales comme Justin Timberlake ou Lady Gaga?

- Quelles autres stars vous faut-il puisque je suis ici?...

Valentine Paschenko, Ukrinform

Photo: Olena Khoudyakova