Les journalistes, les écrivains et les activistes russes exigent de dévoiler l’emplacement d’Ildar Dadine

Les journalistes, les écrivains et les activistes russes exigent du Service pénitentiaire fédéral (FSIN) de la Russie de dévoiler la localisation actuelle d’Ildar Dadine, condamné en vertu de l’article sur les infractions commises lors des événements publics.  

Cette déclaration a été publiée sur la page Facebook de Lev Timofeev, écrivain russe.

«Aujourd’hui, nous posons la question sur l’emplacement d’Ildar Dadine au Service pénitentiaire fédéral de la Russie. Ou est Ildar Dadine ? Qu’est-ce qu’il lui arrive ? Nous avons toutes les raisons de nous inquiéter pour sa vie. Nous proposons de soutenir notre appel à tous ceux qui ne sont pas indifférents à la violation constante des droits et des libertés dans notre pays. Le sort d’Ildar Dadine est un indicateur de l'état de notre société civile et dépend de nous ».

Le FSIN ne répond pas aux demandes d’Anastasia Zotova, épouse d’Ildar.

La déclaration est signée par Ludmila Oulitzka, Viktor Chenderovitch, Sergey Parchomenko, Alexandre Podrabinek, Grigoriy Pasko.

Lev Ponomarev, directeur du mouvement civique «Pour les droits de l’homme », Alexey Venediktov, rédacteur en chef «Echo de Moscou » et Mark Galperine, activiste d'opposition qui est sorti sur la Place rouge avec manifester contre le silence du FSIN.

Anastasia Zotova a publié sur sa page Facebook une photocopie de la réponse du FSIN informant que le Service n’est pas tenu de dévoiler l’information sur la localisation du prisonnier à ses proches sans une demande écrite de sa part.

Ildar Dadine est le seul activiste russe condamné en vertu de l’article sur les infractions commises lors des événements publics. Il manifestait pour l’Ukraine et condamnait la politique agressive de la Russie. En décembre 2015, Ildar Dadine a été condamné à 3 ans de prison. La cour d’appel a réduit la peine jusqu'aux deux ans et demi.

Dans ses lettres de la prison de la République de Carélie, Ildar Dadine se disait victime de tortures et de violence physique. Le 5 décembre, il a été transféré dans une autre prison. Depuis sa localisation demeure inconnu.

OG