L’ex-directrice de la Bibliothèque de la littérature ukrainienne est victime de l’anarchie juridique

Le verdict du tribunal, rendu dans l’affaire de Natalia Charina, ancienne directrice de la Bibliothèque de la littérature ukrainienne à Moscou, montre que ce tribunal russe ne respecte pas du tout le principe de la supériorité du droit.

Cette déclaration de l’organisation internationale des droits de l’Homme Amnesty International  a été communiquée par l’édition DW.

Selon Denis Krivocheev, directeur adjoint de l’organisation pour les questions de l’Europe et de l’Asie Centrale : « Ceci n’est qu’un procès politisé qui n’a rien à voir avec l’exercice de la justice et souligne les défauts importants du système juridique russe ».

L’organisation estime que les deux accusations portées contre Charina sont injustifiées et motivées politiquement.

Krivocheev souligne que l’ancienne directrice de la Bibliothèque est devenue une victime de l’anarchie juridique. « L’accusation a exploité les humeurs anti-ukrainiennes qui sont très répandues dans la Russie actuelle et le tribunal a rejeté les principales preuves de la défense, y compris les témoignages prouvant que, lors d’une perquisition, les policiers ont glissé dans la bibliothèque des livres interdits», a-t-il dit.

La Cour du district de Mechtchansk de Moscou a retenu l’accusation d’extrémisme et de détournement de fonds contre Natalia Charina et l’a condamnée à 4 ans de prison avec sursis.

EH