L’Ukraine continuera à développer les langues des minorités nationales

A l’avenir l’Ukraine continuera à développer des langues des minorités nationales.

Cette information a été communiquée par Pavlo Klimkine, ministre des Affaires Étrangères de l’Ukraine,  dans le contexte des déclarations faites par des ministères des Affaires Étrangères de quelques pays européens estimant que la nouvelle loi sur l’enseignement, votée par la Rada Suprême ukrainienne, violait les droits des minorités nationales.

« L’Ukraine continuera à tout faire pour développer la langue ukrainienne et garantir le développement libre des langues des minorités nationales, car tel est notre devoir », a-t-il souligné.

Pavlo Klimkine a assuré que cette semaine le ministère de l’Éducation présentera une information complète de la loi sur l’enseignement et sur son application.

« Nous cherchons à la mettre en œuvre et non pas à l’interpréter d’une manière émotionnelle », a-t-il expliqué. 

Il a précisé que cette année, 75% des élèves du district de Berehovo dans la région de Transcarpathie  n’ont pas réussi à passer le BAC en ukrainien.

« Nous devons améliorer la situation sans perdre la qualité de l’enseignement en hongrois », a-t-il souligné.

Comme Ukrinform l’a déjà relevé, le 5 septembre, la Rada Suprême  a voté une loi « Sur l’enseignement » qui réglementera la question de la langue dans les établissements d’enseignement.

La loi « Sur l’enseignement » prévoit une période de transition, pour les enfants inscrits dans les écoles le 1er septembre 2018, leur permettant de suivre leurs études dans la langue d’une minorité nationale jusqu’au 1er septembre 2020. À partir du 1er septembre 2021, les enfants de l’école maternelle et des premières classes pourront faire leurs études et parallèlement, apprendre la langue d’État. À partir de la 5e année d’études, les enfants des minorités nationales feront toutes leurs études en langue d’État et suivront la langue d’une minorité nationale en option. Si cette langue appartient à des langues de l’Union européenne, elle sera utilisée pour l’enseignement dans certains cursus.

Plusieurs pays ont exprimé leur mécontentement face à cette loi, notamment, la Hongrie, la Roumanie, la Pologne et la Moldavie. 

EH