Un Tatar de Crimée enlevé par le FSB a raconté les tortures qu'il avait endurées

Renat Paralamov, Tatar de Crimée, enlevé par le FSB en Crimée a raconté quelles tortures il avait subies lors des interrogatoires.

Il en a parlé jeudi lors d’une conférence de presse à Kyiv.

« Chaque fois que je demandais un avocat, un homme, toujours le même, s’approchait vers moi et me frappait à la poitrine, en disant "c’est moi, ton avocat". On m’a dit que je n’avais que deux solutions : soit rester en bonne santé et faire ce qu’ils disaient, soit perdre ma santé et faire ce qu’ils disaient tout de même. Ils m’ont relevé, ont fixé mes bras et mes jambes avec du ruban adhésif, m’ont posé le visage contre terre et baissé mon pantalon. Puis ils ont fixé quelque chose avec du ruban adhésif et ensuite j’ai commencé à sentir des coups de décharge électrique. À chaque fois que je ne répondais pas à une question, ils renforçaient la décharge. J’avais très mal, donc, finalement, j’ai dit que j’acceptais de répondre à leurs questions. Mais mes réponses ne leur plaisaient pas, donc, ils ont continué ces actes de torture. La douleur est devenue insupportable. J’ai commencé à hurler », a-t-il raconté.

Quand Paralamov a cessé de crier, les agents du FSB l’ont menacé de viol. « J’ai arrêté de crier et je ne faisais plus que prier… Ils m’ont relevé, j’ai senti une goutte de liquide froid et gélatineux pénétrer mes fesses et ils m’ont dit qu’ils allaient me violer.

L'un d’entre eux m’a dit : « Nous allons le faire avec un tuyau et un fil, puis nous retirons le tuyau et retirons le fil, et là, tu vas voir. Si cela ne te suffit pas, nous allons ramener ta femme et nous allons voir ta famille. Donc, j’ai accepté toutes leurs conditions », a-t-il déclaré.

À la fin du compte, Paralamov a signé deux protocoles. Selon le premier, en 2014, il a trouvé dans une forêt près du village Dvouretchye  des munitions et les a cachées chez lui. Selon le deuxième, il faisait partie de l’organisation Hizb ut-Tahrir, reconnue terroriste en Russie.

Comme Ukrinform l’a déjà relevé, Le 13 septembre, les forces de l’ordre russes ont mené une perquisition chez Renat Paralamov, un Tatar de Crimée qui vit dans le village de Nizhnegorske. À la fin de cette perquisition, Renat Paralamov a été emmené par les agents des forces de l’ordre vers une destination inconnue, probablement le bâtiment du Service fédéral de sécurité de Crimée à Simféropol.

EH