Le Département d'État américain a condamné le discours prononcé par Poutine en Crimée occupée

Le Département d'État américain a exprimé sa position concernant le discours pré-électoral du président russe Vladimir Poutine en Crimée ukrainienne occupée, rappelant à la Russie que les sanctions resteraient en place jusqu'à la fin de l'occupation de la péninsule.

La porte-parole du Département d'État américain, Heather Nauert, a fait cette déclaration dans un communiqué publié mercredi 14 mars :

"Il y a quatre ans, la Russie a tenu un « référendum » illégitime et artificiel en Ukraine pour tenter de légitimer l'annexion du territoire ukrainien. Les habitants de la Crimée ont été contraints de voter sous le contrôle des troupes russes lourdement armées".

La diplomate a également souligné que l'affirmation des autorités russes selon laquelle les Ukrainiens avaient eu la possibilité d'effectuer un choix libre lors de ce soi-disant référendum a toujours manqué de crédibilité :

"Lors de son rassemblement de campagne en Crimée, le président Poutine a réitéré les fausses revendications de la Russie concernant le territoire ukrainien, en admettant ouvertement que le gouvernement russe méprisait l'ordre international et ne respectait pas l'intégrité territoriale des pays souverains", a déclaré Nauert, précisant qu'en plus d'avoir organisé ce référendum illégitime, la Russie avait violé un certain nombre d'autres règlements et obligations, causant de nombreuses pertes humaines dans la péninsule ukrainienne:

"Au cours des quatre dernières années, la Russie a entamé une campagne de coercition et de violence contre les Tatars de Crimée, les Ukrainiens, les militants pro-ukrainiens, les membres de la société civile et les journalistes indépendants, mettant en place des poursuites [judiciaires] politiquement motivées et une répression continue, tout en éliminant méthodiquement les organisations non gouvernementales et les médias indépendants", indique la déclaration.

À cet égard, Mme Nauert a signalé que les États-Unis exhortaient la Fédération de Russie à cesser ses tentatives de réprimer les libertés fondamentales d'expression, de réunion pacifique et d'association, ainsi que de religion ou d'opinion :

"Nous réaffirmons notre attachement à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, dans les limites de ses frontières internationalement reconnues. La Crimée fait partie de l'Ukraine et nos sanctions en Crimée resteront en vigueur jusqu'à ce que la Russie rende le contrôle sur la péninsule à l'Ukraine", a-t-elle ajouté.

kh