L’accusation n’a que deux témoins dans l'affaire Souchtchenko

A l’issue d’une audience préliminaire, l’avocat de Roman Souchtchenko, le correspondant d'Ukrinform détenu illégallement en Russie depuis un an et demi, a affirmé que l’accusation ne pouvait produire que deux témoins.

"Tout d'abord, je tiens à souligner que mon client nie sa culpabilité dans son « intégralité", c'est-à-dire que Souchtchenko nie complètement les accusations. [...] Les audiences du tribunal se sont déroulées, correctement, avec respect, sans la difficile pression que j’ai dû affronter dans d’autres cas. Il n'y a que deux témoins (l'un est le principal témoin de l'accusation, et l'autre est un parent de Roman), et non quatre, nous n’avons pas débattu là dessus. Je peux assurer que le procès se déroulera rapidement, au mois d'avril ", a déclaré Feygin.

Selon lui, un tel scénario indiquerait qu'il existe des accords concernant Souchtchenko au plus haut niveau international. Dès que le verdict sera annoncé, il sera nécessaire d'intensifier le processus de négociation afin d'obtenir l’acquittement, l'échange, une option ou une autre pour la libération du journaliste ukrainien, a ajouté l’avocat du journaliste.

Roman Souchtchenko, correspondant d'Ukrinform en France, a été arrêté le 30 septembre 2016 à Moscou où il se rendait pour un voyage privé, en violation complète du droit international, avant d'être accusé d'"espionnage". Le FSB russe a déclaré que Souchtchenko était membre de la Direction des renseignements du ministère ukrainien de la Défense, qui a pour sa part toujours nié ces allégations.

Le 24 janvier 2018, le tribunal municipal de Moscou a prolongé la détention de Souchtchenko pour deux mois supplémentaires - jusqu'au 30 mars 2018. L’appel fait par la défense contre cette décision a été rejeté à la mi-mars.