Le représentant permanent de l’Ukraine au sein du Conseil de l’Europe s’exprime au sujet de la situation actuelle au sein de l’APCE

Le Conseil de l'Europe, à l'instar d'un certain nombre d'autres institutions des droits de l'homme, a choisi une attitude attentiste dans le domaine de la protection des droits de l'homme, même s'il aurait dû être «au premier rang» dans ce domaine.

Telle est l’opinion de Dmytro Kuleba, représentant permanent de l’Ukraine au sein du Conseil de l’Europe, exprimée dans une interview exclusive pour Ukrinform.

« Le problème de notre époque est le suivant : ceux qui devraient être à l'avant-garde de la protection des droits de l'homme, en particulier le Conseil de l'Europe, ont choisi d’attendre... Le Conseil de l'Europe a toujours été traditionnellement très réservé en ce qui concerne nos demandes, afin de ne pas irriter la Russie, de ne pas lui mettre de la pression », a –t-il déclaré.

Il a évalué positivement l'initiative du secrétaire général du Conseil de l'Europe concernant la libération du réalisateur ukrainien Oleg Sentsov, mais estime en même temps que le Conseil de l'Europe, en tant qu'organisation de défense des droits humains, ne prend pas une part active à cette affaire.

« Maintenant que le monde entier parle d'Oleg Sentsov, des superstars, comme Stephen King, se tournent vers Poutine pour lui demander de le libérer, le Conseil de l'Europe affiche également quelques efforts. Nous sommes extrêmement reconnaissants qu'il soit impliqué, mais, excusez-moi, quel est votre rôle en tant qu'organisation des droits de l'homme si vous avez peur de dire au criminel, au violeur des droits humains – qu’il est vraiment- et si vous attendez que le monde entier le dise pour vous, alors que vous restez en marge pour confirmer ce qui a déjà été dit », a-t-il déclaré.

EH