Retour de la Russie à l'APCE : l'Ukraine va modifier ses approches en matière de participation au Conseil de l'Europe

Les tentatives visant à faire revenir la Russie à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), alors que Moscou continue d'ignorer la loi, résultent d'un écart par rapport aux normes du Conseil de l'Europe au profit d'objectifs politiques actuels.

Le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, Serguiy Kyslytsya, a fait cette déclaration vendredi lors de la session annuelle du Comité des ministres du Conseil de l'Europe à Helsinki :

« Certains insistent sur la nécessité de reconnaître une nouvelle réalité en Europe. Mais nous ne reconnaîtrons jamais la réalité dans laquelle la Russie néglige ouvertement toutes les normes et engagements possibles et viole de manière flagrante la loi. La nouvelle réalité est la nécessité de trouver des moyens de rétablir l'état de droit en Europe. Malheureusement, ce qui se passe aujourd’hui est le résultat d’un processus systématique de dérogation aux normes établies par le Conseil de l’Europe au profit des objectifs politiques actuels », a souligné le diplomate ukrainien.

Kyslytsya a noté que les approches de l’Ukraine en matière de participation au Conseil de l’Europe seraient désormais pragmatiques et profondément rationnelles. Il a également ajouté que l'Ukraine n'appuierait pas les mesures « qui n'ont rien de commun avec la protection des droits de l'homme, mais servent uniquement les intérêts politiques sous le prétexte de « protection des droits de l'homme »».

Il a souligné que l'Ukraine s'était engagée à respecter les normes et principes fondamentaux du Conseil de l'Europe et attendait la même approche de la part de ceux pour qui cela n'était pas encore devenu la règle.

Comme il a été signalé auparavant, le 17 mai, le Comité des ministres du Conseil de l'Europe, réuni au niveau des ministres des Affaires étrangères à la session d'été d'Helsinki, a soutenu la position selon laquelle tous les États membres devraient avoir le droit de participer aux organes statutaires de l'Organisation, y compris l’Assemblée parlementaire, et devraient également voter lors de l’élection du nouveau Secrétaire général de l’Organisation en juin.

kh