António Guterres : En Ukraine, il sera essentiel d’accomplir des progrès pour mettre en œuvre les accords de Minsk

En Ukraine, le régime de cessez-le-feu instauré récemment demeure en place, mais il sera essentiel d’accomplir des progrès sur les questions restées en suspens sur le plan politique et en ce qui concerne la sécurité dans le cadre du Groupe de contact trilatéral et du format Normandie pour mettre en œuvre les accords de Minsk.

Cette déclaration a été faite par António Guterres, Secrétaire général de l’ONU, à l’ouverture du débat général de l’Assemblée générale des Nations Unies dans des conditions inhabituelles en raison de la pandémie de Covid-19.

« Aujourd’hui, j’engage la communauté internationale à redoubler d’efforts pour que ce cessez-le-feu mondial devienne une réalité d’ici à la fin de l’année. Nous avons exactement 100 jours », a-t-il lancé mardi à l’adresse des chefs d’Etat et de gouvernement.

L’appel initial du Secrétaire général a été approuvé par 180 États membres ainsi que par des chefs religieux, des partenaires régionaux, des réseaux de la société civile et d’autres. Certains mouvements armés ont aussi répondu présents, comme au Cameroun, en Colombie, aux Philippines et ailleurs, même si plusieurs des cessez-le-feu qu’ils avaient annoncés n’ont pas été maintenus.

Selon M. Guterres, les obstacles sont gigantesques à un cessez-le-feu mondial, mais il estime qu’il y a des raisons d’espérer. Il a ainsi noté qu’un nouvel accord de paix a été conclu au Soudan entre le gouvernement et les mouvements armés ; en Afghanistan, après des années d’efforts, le lancement des négociations de paix intra-afghanes a marqué une étape importante.

Dans plusieurs situations, les nouveaux cessez-le-feu tiennent mieux que par le passé – ou il y a, en l’absence de cessez-le-feu, un arrêt des combats. Ainsi, en Syrie, le cessez-le-feu à Idlib est en grande partie respecté. En Libye, les hostilités sont retombées. En Ukraine, le régime de cessez-le-feu instauré récemment demeure en place. En République centrafricaine, l’accord de paix conclu l’année dernière a permis de réduire considérablement la violence. Et au Soudan du Sud, malgré une montée inquiétante de la violence intercommunautaire, le cessez-le-feu a été dans l’ensemble respecté.

« L’heure est venue de donner ensemble une nouvelle impulsion à la paix et à la réconciliation. J’appelle la communauté internationale à redoubler d’efforts – sous la conduite du Conseil de sécurité – pour parvenir à un cessez-le-feu mondial d’ici à la fin de l’année », a déclaré le Secrétaire général. « Nous avons 100 jours. Le temps presse ».

En raison du coronavirus, les chefs d’État et de gouvernement ne sont pas venus à New York cette année et vont prononcer leurs discours dans des vidéos enregistrées.

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