ISW : Il est peu probable que Poutine fasse des concessions

Il est peu probable que le président russe Vladimir Poutine fasse des concessions sur ses objectifs militaires, sauf s'il est contraint par les succès significatifs de l'Ukraine sur le champ de bataille.

Selon Ukrinform, c'est ce qu'indique un rapport de l'Institut d'étude de la guerre (ISW).

L'ISW affirme que les responsables du Kremlin continuent de présenter la Russie comme un pays en confrontation géopolitique directe avec l'Occident afin d'obtenir un soutien national à la guerre contre l'Ukraine et à une future agression russe contre l'OTAN.

Le rapport souligne que le Kremlin a consacré beaucoup de temps et d'énergie à obtenir un soutien national à la guerre, et que des sondages d'État et indépendants russes indiquent que la majorité des Russes sont favorables à la poursuite de la guerre en Ukraine jusqu'à ce que la Russie atteigne ses objectifs militaires déclarés : la « dénazification », la démilitarisation et la neutralité de l'Ukraine.

« L'engagement de la société russe à atteindre ses objectifs de guerre, que le Kremlin s'efforce d'atteindre, rendra beaucoup plus difficile pour Poutine de présenter à son public russe un accord de paix qui ne reprendrait pas ses objectifs déclarés comme une victoire. Il est peu probable que Poutine fasse des concessions, sauf s'il y est contraint par des victoires ukrainiennes significatives sur le champ de bataille. En effet, toute fin négociée de la guerre qui n'inclurait pas la réalisation de tous les objectifs du Kremlin remettrait en question le succès et la faisabilité de la campagne militaire russe contre l'Ukraine », estime ISW.

Pour rappel, le 14 juillet le président américain Donald Trump a lancé un ultimatum de 50 jours à la Russie pour la contraindre à conclure la paix en Ukraine.

Le 28 juillet, Trump a annoncé son intention de raccourcir à 10-12 jours cet ultimatum à la Russie pour la contraindre à conclure un accord de paix en Ukraine.