Merz : La Russie cherche à gagner du temps avant la rencontre entre Poutine et Zelensky

Moscou recourt à une stratégie dilatoire en subordonnant l'accord sur une rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky à des conditions préalables.

C'est ce qu'a exprimé mardi le chancelier allemand Friedrich Merz lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre canadien Mark Carney à Berlin, rapporte Ukrinform citant DW.

« Poutine considère qu'il est juste de subordonner cette rencontre (avec Zelensky, ndlr) à des conditions préalables, qui à mon avis personnel, sont absolument inacceptables », a indiqué le chef du gouvernement allemand.

Selon F. Merz, la décision appartient désormais à Moscou. « Si la partie russe ne prend pas cette mesure, une pression encore plus forte sera nécessaire », a-t-il souligné, ajoutant que l'Union européenne prépare déjà de nouvelles sanctions. « Si la rencontre convenue entre Trump et Poutine n'a pas lieu, la balle sera à nouveau dans notre camp. Je parle des Européens et des Américains », a poursuivi M. Merz, indiquant que de nouvelles discussions trilatérales sur les possibilités d'un règlement pacifique avec la participation de Volodymyr Zelensky, Poutine et M. Trump constitueraient une « prochaine étape logique ».

M. Carney a exprimé un avis similaire. Selon lui, Poutine craint une rencontre personnelle avec M. Zelensky, ce qui explique son report.

« Le Canada contribuera à assurer la paix et la sécurité en Ukraine », a promis le chef du gouvernement canadien.

Cependant, ces objectifs ne peuvent être atteints que par la force, des sanctions contre la Russie et le renforcement de l'armée ukrainienne, a souligné Carney. Un autre facteur important, selon lui, réside dans les garanties de sécurité qui inspirent confiance.

Pour rappel, le 18 août le président Volodymyr Zelensky a rencontré le dirigeant américain Donald Trump à la Maison Blanche dans le cadre d'un dialogue bilatéral. Lors de la réunion, M. Zelensky a déclaré qu'il espérait que les dirigeants américains et européens aideraient à trouver une voie diplomatique pour mettre fin à la guerre, et s'attendait à une réunion trilatérale entre les dirigeants de l'Ukraine, des États-Unis et de la Russie.