L’Afrique du Sud enquête sur le recrutement de ses citoyens pour la guerre en Ukraine
Le gouvernement sud-africain a annoncé avoir reçu des appels à l’aide de 17 de ses ressortissants impliqués dans des combats en Ukraine, et travaille à leur rapatriement, rapporte Reuters.
Selon le communiqué, ces hommes ont été attirés sous prétexte de contrats de travail lucratifs et se trouvent aujourd’hui dans le Donbass, zone de combat. Ils ont entre 20 et 39 ans.
« Le président Cyril Ramaphosa a demandé qu’une enquête soit menée sur les circonstances ayant conduit au recrutement de ces jeunes hommes dans ce qui semble être une activité de mercenariat », précise le communiqué.
Selon la législation sud-africaine, il est interdit aux citoyens ou organisations sud-africains de fournir une assistance militaire à des gouvernements étrangers ou de participer à des combats pour des États étrangers sans autorisation gouvernementale.
En août, le gouvernement du pays avait déjà mis en garde les jeunes contre les fausses offres d’emploi en Russie, diffusées sur les réseaux sociaux, après des signalements selon lesquels certaines Sud-Africaines avaient été trompées pour travailler à la fabrication de drones, rappelle Reuters.
Par ailleurs, la Russie mène une campagne de recrutement de mercenaires à grande échelle en Asie du Sud-Est, en Afrique et en Amérique latine, sous couvert de « coopération » avec des gouvernements et des forces de sécurité.
En décembre dernier, une « délégation » de pays africains s’était rendue à Donetsk, occupée par la Russie, pour négocier l’envoi de mercenaires dans l’armée russe.
Photo : présidence ukrainienne