Merz n'exclut pas des négociations sur l'Ukraine à Berlin la semaine prochaine
Le groupe E3 a proposé au président américain Donald Trump de convenir dans les prochains jours de propositions visant à rétablir la paix en Ukraine et espère que les négociations pourront avoir lieu au début de la semaine prochaine, peut-être à Berlin.
Cette déclaration a été faite par le chancelier allemand Friedrich Merz lors d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de l'OTAN Mark Rutte le 11 décembre à Berlin, rapporte le correspondant d'Ukrinform.
Merz a qualifié de très riche et constructive la conversation qu'il a eu la veille avec les présidents américain et français, Donald Trump et Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique, Keir Starmer.
« Nous lui avons proposé (au président Trump, ndlr) de finaliser les documents avec le gouvernement américain au cours du week-end prochain. Il y a une proposition qui au moment de notre conversation téléphonique n'avait pas encore été transmise à la partie américaine. Nous l'avons fait hier après-midi. Elle porte principalement sur les concessions territoriales que l'Ukraine est prête à faire », a déclaré M. Merz, soulignant que cette question devait avant tout être tranchée par le président ukrainien et le peuple ukrainien.
Selon le chancelier, les partenaires de l'E3 l'ont clairement expliqué au président Trump.
Il a exprimé sa confiance prudente dans la réussite de cette entreprise car lors d'une conversation téléphonique avec Trump il a eu la « forte impression » que celui-ci était prêt à s'engager dans cette voie avec les Européens.
Les Européens, a-t-il souligné, veulent garantir la sécurité, la stabilité, la paix et la liberté sur le continent européen, « et veulent inclure l'Ukraine dans ce système de sécurité pour nous tous ».
Dans le même temps, a ajouté le politicien, la tâche reste extrêmement difficile « et cela pour une raison très simple : Poutine poursuit sans relâche la guerre contre la population civile ukrainienne et dans les négociations il cherche à gagner du temps ».
Dans ce contexte, les partenaires poursuivent trois objectifs principaux : un cessez-le-feu pour l'Ukraine, qui mettra fin à la guerre ; un cessez-le-feu qui doit être assorti de garanties juridiques et matérielles solides (contrairement à l'accord de Minsk) ; la solution négociée doit tenir compte des intérêts européens en matière de sécurité, elle ne peut se faire au prix de l'unité de l'Union européenne et de l'OTAN.
« Ce serait une erreur de faire pression sur le président ukrainien pour obtenir une paix que son peuple après quatre années de souffrances et de pertes humaines n'est pas prêt à accepter. C'est pourquoi nous lui faisons clairement comprendre que nous resterons longtemps aux côtés de l'Ukraine afin d'atteindre nos objectifs communs. Pour cela, nous continuerons à renforcer la pression sur Moscou », a souligné M. Merz.
Pour rappel, la veille, les trois dirigeants européens ont eu une conversation téléphonique avec Donald Trump, après avoir rencontré lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Londres.