Le ministre ukrainien des Affaires étrangères estime que 2025 marque le réveil de l’Europe
Le ministre des Affaires étrangères Andriy Sybiha considère 2025 comme l'année du réveil de l'Europe, enfin consciente de la menace posée par la Russie.
« En dressant le bilan de cette année, il convient de souligner tout particulièrement le réveil de l’Europe. Les forces européennes ont été contraintes de repenser leur rôle ainsi que leur responsabilité en matière de sécurité et de prospérité du continent », a écrit le chef de la diplomatie sur Facebook.
Il a noté que l’Ukraine, depuis assez longtemps déjà, cherchait à convaincre ses partenaires européens que, face à la menace existentielle que représente la Russie agressive, un nouveau niveau de mobilisation était nécessaire : diplomatique, politique, économique et militaro-industrielle.
« Le réveil des industries de défense européennes ainsi que des milieux politico-militaires a commencé les années précédentes, mais 2025 est devenu véritablement un tournant décisif. Cela s’explique par une série de facteurs, parmi lesquels le changement de la politique des États-Unis, un nouveau degré de provocations et de menaces hybrides de la part de la Fédération de Russie, ainsi qu’un travail systématique avec les gouvernements européens », a souligné le ministre des Affaires étrangères.
L’Ukraine salue les efforts visant à accroître l’indépendance, l’autonomie stratégique et l’autosuffisance de l’Europe, a indiqué le ministre. Selon lui, la décision clé a été le relèvement des dépenses de défense à 5 % et la possibilité, prévue par la décision du sommet de l’OTAN à La Haye, d’utiliser ces fonds pour soutenir l’Ukraine dans sa résistance à l’agression russe.
« L’Ukraine fait déjà partie intégrante de cette nouvelle force de l’Europe, grâce à nos forces armées dotées d’une expérience sans précédent, à nos technologies uniques, à nos spécialistes et à nos capacités. La future architecture de sécurité de l’Europe n’est possible qu’avec la participation de notre État. Cette année, cette prise de conscience s’est définitivement ancrée dans les principales capitales européennes », a souligné Sybiha.