La Révolution de la dignité: 21 février 2014 (photos, vidéo)

Ce jour-là, il y a 5 ans, pendant la Révolution de la Dignité, la Verkhovna Rada avait restitué la Constitution de 2004, libéré tous les activistes du Maidan de la persécution et adopté une loi autorisant la libération de Ioulia Tymochenko.

La nuit du 20 au 21 février 2014, les négociations en vue de résoudre la crise ont commencé entre Viktor Ianoukovitch et les chefs de l'opposition dans l'administration présidentielle. Des représentants de l'Union européenne et de la Russie étaient également présents. Les négociations se sont poursuivies pendant plus de 9 heures. Au cours de la journée, il a été rapporté que Ianoukovitch et les chefs de l’opposition avaient signé un accord pour résoudre la crise dans le pays, qu’Arseni Iatseniouk a qualifié de « capitulation ». Les ministres des Affaires étrangères de l'Allemagne, de la Pologne et de la France ont signé cet accord.

Le même jour, le Parlement a approuvé à une majorité absolue (386) la loi «sur le renouvellement de certaines dispositions de la Constitution de l'Ukraine en 2004». À la suite de cette décision, les députés  ont limogé le ministre de l'Intérieur, Vitaly Zakhartchenko, et libéré tous les militants de l'Euromaidan. Parallèlement, la Rada a transposé dans sa législation nationale les dispositions de l’article 19 de la Convention des Nations Unies contre la corruption, selon lesquelles l’article qui relate la condamnation de Ioulia Tymochenko était décriminalisé. Elle a été libérée le lendemain.

Dans la soirée, les Ukrainiens se sont réunis sur le Maidan pour dire au revoir aux manifestants morts en leur donnant le nom de : « Centurie céleste ». 

Dans la nuit du 21 au 22 février, Viktor Ianoukovitch et son entourage le plus proche ont quitté le pays. Tout d'abord, il a quitté Kyiv et s'est rendu à Kharkiv où, avec le soutien de la Russie, il a tenté d'organiser un congrès afin de séparer les régions de l’Est de l'Ukraine. Cependant, ce plan a été défait. Ianoukovitch et la plupart des membres de son gouvernement ont fui en Russie.

Le matin du 22 février, des milliers d’activistes, de journalistes et de volontaires sont arrivés à Mejyhiria pour vérifier les informations concernant le vol de Ianoukovitch. Il n'y avait personne dans la résidence. Des tas de documents flottaient dans le Dniepr et, sur les enregistrements des caméras de surveillance, il était évident que la nuit, plusieurs camions contenant des objets précieux ont quitté la résidence présidentielle.

Lire aussi : Aujourd’hui, l’Ukraine commémore le 5e anniversaire du massacre sur le Maidan

EH