L’Ukraine a rapatrié un groupe d’enfants depuis les territoires occupés par la Russie

Dans le cadre de l’initiative présidentielle « Bring Kids Back UA » et avec l’appui de l’équipe Save Ukraine, un groupe d’enfants et d’adolescents ukrainiens a été ramené depuis les territoires temporairement occupés par la Russie.

Parmi eux, Alina, neuf ans, dont la famille hésitait depuis longtemps à quitter la zone en raison du passé militaire du père. Les militaires russes procédaient régulièrement à des vérifications dans ces familles : perquisitions, interrogatoires, intimidations. Toute tentative de demander de l’aide pouvait avoir de graves conséquences.

Mia, seize ans, vivait dans un village constamment soumis aux bombardements russes. Les drones ennemis larguaient régulièrement des munitions sur les habitations et les cours. Lorsqu’elle a photographié une maison voisine détruite, des militaires russes sont venus et ont convoqué les agents du FSB, lui interdisant toute documentation des destructions et la menaçant de sanctions.

Eugene, dix-sept ans, a passé toute sa scolarité sous occupation. Il a été contraint de suivre un programme militaire, de participer à des activités dites « d’éducation patriotique » et à des séances de propagande. Conscient qu’à sa majorité, il risquerait d’être enrôlé de force dans l’armée russe, il vivait sous une pression constante.

Matviy, seize ans, et sa sœur Alice, huit ans, ont également été rapatriés. Leur famille avait été contrainte par les autorités d’occupation à les inscrire dans une école russe, où on leur imposait des narratifs de propagande sur le prétendu « réunissement » des territoires occupés et où l’Ukraine était dénigrée. Lorsque les données de Matviy ont été transmises au bureau militaire russe, la famille a compris qu’il fallait agir immédiatement pour protéger les enfants.

Dans un communiqué, les organisateurs ont remercié les partenaires qui ont contribué au rapatriement : Save Ukraine, l’organisation We Are All Ukrainians 2022, le fonds Humanité, l’équipe Helping to Leave ainsi que le Centre unifié pour la coordination de la recherche et de la libération des personnes illégalement détenues à la suite de l’agression russe.

Image d’illustration: Bring Kids Back UA