Plus de 10 000 attaques chimiques russes documentées par les services ukrainiens depuis le début de la guerre
Depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, le Service de sécurité de l'Ukraine (SBU) ont recensé plus de 10 000 attaques chimiques menées par la Russie contre les forces de défense ukrainiennes, a indiqué le centre de presse du SBU.
Selon les renseignements, ces attaques incluent l’utilisation de grenades aérosols de type K-51, RGR et RG-Vo, chargées d’agents toxiques irritants tels que le CS (chlorobenzylidène malononitrile) et le CN (chloroacétophénone). Des cas d’emploi d’ampoules contenant de la chloropicrine, un puissant agent toxique, ont également été constatés à plusieurs reprises.
« L’usage de tels moyens de guerre est interdit par la Convention sur l’interdiction du développement, de la production, du stockage et de l’utilisation des armes chimiques du 13 janvier 1993 », a rappelé le SBU.
D’après l’enquête, les forces russes utilisent massivement ces munitions chimiques en les larguant depuis des drones FPV sur les positions défensives ukrainiennes. Au contact, les substances libérées affectent les muqueuses des soldats, touchant notamment les yeux et les voies respiratoires.
« L’ennemi cherche ainsi à forcer les soldats à quitter leurs tranchées et abris, les exposant au feu direct de l’occupant », soulignent les services de sécurité.
Afin de documenter ces crimes et d’en poursuivre les auteurs, le SBU mène non seulement ses propres enquêtes, mais collabore également avec des organisations internationales spécialisées. Certaines preuves matérielles ont déjà été transmises à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) à La Haye via le ministère ukrainien des Affaires étrangères.
Sur la base des analyses effectuées, l’OIAC a publié trois rapports confirmant l’usage systématique de moyens chimiques par la Fédération de Russie dans le cadre de sa guerre contre l’Ukraine.