Des ONG dénoncent un manque alarmant de soins médicaux dans le Donbass sous occupation russe
Sur le territoire temporairement occupé des régions de Donetsk et de Louhansk, les autorités d’occupation russes ont conduit la population à une misère totale : en particulier, les pharmacies et les dispensaires ont disparu, a indiqué sur Facebook Pavlo Lysyanski, fondateur du Groupe oriental de défense des droits de l’homme.
« Dans un certain nombre de localités de la région de Donetsk temporairement occupée, il n’y a plus une seule pharmacie ni un seul dispensaire. Par exemple : les villes de Novgorodske et Vougleguirsk, les villages de Holmivsky, Krynytchna, Sieverne, etc. Les habitants ne peuvent pas se procurer même les médicaments les plus élémentaires — antipyrétiques, analgésiques, ou traitements contre l’hypertension. Ce sont des besoins de base pour chacun, mais les habitants sont laissés seuls face à la maladie », a écrit Lysyanski.
Selon lui, les « soins » ne sont accessibles que si l’on possède une police d’assurance maladie obligatoire (AMO) et un passeport russe. L’absence de passeport de la Fédération de Russie équivaut à un refus de fait du droit à la vie.
Les médicaments contre le VIH/SIDA et la tuberculose ne peuvent être obtenus que dans des « hôpitaux-dispensaires ». Même si une personne est dans un besoin urgent, sans passeport russe, elle sera refusée. Les patients séropositifs sont inscrits dans un registre spécial, auquel ont accès non seulement les médecins, mais aussi la police.
Le système répressif des occupants est conçu de telle manière qu’il pousse les gens à transmettre leurs données personnelles, y compris les diagnostics, aux commissariats dits de police d’occupation.
« Une telle “politique” du Kremlin vise à éradiquer la mémoire historique de ceux qui se souviennent encore de la vie avant l’occupation, sous le drapeau ukrainien. Ce n’est pas seulement de l’indifférence — c’est une politique délibérée d’extermination de la population locale », a souligné Pavlo Lysyanski.
Photo : Pavlo Lysyanski / Facebook