La police s'est justifiée face aux polémiques liées à la destruction d'un camp de Roms à Kyiv

La police de Kyiv n'aurait reçu aucune plainte ni rapports concernant la destruction du camp de Roms sur la colline de Lysa Gora à Kyiv dimanche dernier.

Cette information figure dans un rapport de la direction principale de la police nationale de Kyiv, remis à la demande d'un correspondant d'Ukrinform :

"Jusqu'à présent, les informations concernant cet incident n'ont pas été incluses dans le registre unique des enquêtes préliminaires et aucune procédure pénale n'a été ouverte. Nous vous informons également que le département de la police du district administratif Golossievskiy n'a pas reçu de dépositions ni de rapports sur la destruction des tentes de l'avenue Naouky, au numéro 37", peut-on lire dans la réponse de la police nationale.

La police s'est justifiée en signalant qu'au contraire, elle avait reçu plusieurs plaintes relatives à "la présence et l'installation illégale de personnes" déposées par des habitants du quartier :

"Les requérants se sont plaints dans leurs appels des conditions inconfortables de résidence, car les membres du camp se livraient à des fouilles illégales, à des coupes de verdure, à une pollution de l'environnement", indique le document.

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La police a également déclaré que le 17 avril dernier, à 10 heures du matin, des agents de police, avec des employés de l'administration du district de Golosiiyvsky de Kyiv et des employés de l'assistance sanitaire et familliale avaient visité le camp. Ils y ont identifié 30 résidents de la région de Transcarpatie,  avec leurs enfants, installés dans des tentes de fortune, les ont contrôlés et n'ont trouvé aucune violation relevant de la compétence de la police :

"En outre, la police a constaté que la plupart des membres du camp avaient des billets pour le 17 avril à bord d'un train pour Uzhgorod et prévoiyaient de partir ce jour dans la région de Transcarpathie. Nous vous informons que le 17 avril à 19h00 la police et employés de l’administration sont revenus à l'adresse indiquée, et ont constaté que la plupart des tentes avaient été démantelées, leurs résidents étant retournés vers leur lieu de résidence permanente dans la région de Transcarpatie".

Selon le rapport, 11 personnes seulement sont restées sur place, expliquant aux forces de l'ordre qu'ils comptaient quitter les lieux le 20 avril :

"Le 23 avril 2018, les policiers sont revenus à l’adresse mentionné ci-dessus et ont constaté qu’il n’y avait plus de tentes et que tous les habitants étaient partis", indique le rapport.

EH